Il n’y a pas de grève de la faim, ni de transfèrement des détenus du secteur 5 à une quelconque chambre à Rebeuss. D’après le directeur de l’Administration pénitentiaire, 3 détenus ont fait l’objet de transfèrement à la prison de Thiès en guise de sanction : L’un pour vol de nourriture du fait de son statut de préposé à la cuisine, l’autre pour détention de téléphones portables et le dernier pour injures à l’autorité.
REBEUSS - Transfèrement de détenus à Thiès et grève de faim des prisonniers : Le Dap sort de sa cellule
La Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss a connu ces dernières heures un mouvement d’humeur des détenus. Il serait 1 700 prisonniers à entamer jeudi passé une grève de la faim de 3 jours pour dénoncer, si l’on en croit à Walfadjri qui a donné l’information, les mauvaises conditions de vie carcérale.
Dès lors, 3 prisonniers ont fait l’objet d’un transfèrement à Thiès en guise de sanction. Pour le Directeur de l’administration pénitentiaire (Dap), il n’y a pas de grève ni de transfèrement de détenus. Selon lui, ce sont 3 personnes épinglées pour des pratiques prohibées qui ont été sanctionnées. Daouda Diop explique que le préposé à la cuisine ainsi que 2 autres personnes, qui ont été arrêtés pour agression à main armé en 2011, ont été transférés à la prison de Thiès pour divers délits.
Le préposé à la cuisine a été surpris en train de dérober des aliments de la prison. Il volait la nourriture pour la refourguer dans les cellules. Ayant été pris la main dans le sac, il s’est vu transféré de la chambre assez confortable qu’il occupait à une cellule peuplée. Mécontent de perdre cette faveur, il a profité des visites pour se faire entendre. D’après toujours M. Diop, les 2 prisonniers avec qui il a été arrêté en 2011 l’ont soutenu. C’est ainsi que 2 téléphones portables auraient été trouvés dans leur chambre. Et il a commencé à proférer des injures à l’endroit des surveillants. «C’est le motif de leur transfèrement à Thiès», a informé Daouda Diop qui soutient néanmoins qu’hier un mouvement d’humeur a eu lieu.
Les prisonniers des chambres 4, 3, 9 et 10, les plus peuplées de la prison, ont refusé de regagner leurs cellules. Ils dénonçaient leur surpeuplement. Après une réunion entre le directeur de la prison et un inspecteur de la sécurité, les prisonniers ont regagné leurs cellules.
S’il est vrai qu’il y a un mouvement d’humeur, l’origine de cette contestation semble floue. Cependant, une chose est sûre : il n’est plus un secret que les conditions de vie carcérale sont épouvantables.