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© aDakar.com par DF
Anta Sarr offre des moutons aux familles démunies La déléguée générale à la protection sociale et à la solidarité nationale, Anta Sarr a procédé, mardi à Dakar, au lancement de la distribution de moutons et des appuis financiers aux familles vulnérables à l`occasion de la Tabaski. |
A Dakar, la commercialisation des peaux de moutons, collectées dans les ménages pendant la Tabaski, est un "business juteux" pour certaines mauritaniennes qui exercent cette activité depuis des décennies à Guediawaye, dans la banlieue de la capitale sénégalaise.
Des peaux et cornes de moutons, plongés dans de la boue, un mélange de terre et d’eau usée, dégagent une odeur nauséabonde à laquelle ces femmes se sont depuis familiarisées.
Pendant que la plupart des femmes s’affairent à cuisiner le repas de la Tabaski, ces tanneuses, accroupies, s’activent au lavage de leur gagne pain.
Assise sous un hangar, revêtue d’un boubou délavé, Anta Fall, la soixantaine, a "consacré toute sa vie à ce métier".
Jadis réservé aux femmes mauritaniennes, ce métier est "aujourd’hui pratiqué par des sénégalaises et tout le monde y trouve son compte", soutient-elle.
Les peaux de moutons ou de chèvres sont d’abord trempées dans des bassines d’eau de chaux avant d’être étalées sur le sol avec des bois sur les extrémités pendant une semaine", explique Fatou Aidara, teint noir, qui exerce le métier depuis 35 ans.
Achetées entre "300 et 500 Fcfa" auprès des ménages, ces peaux sont revendues entre "1.500 et 3.000 Fcfa" aux cordonniers et industries de fabrication de cuir.
L’activité rapporte "entre 60.000 et 80.000fcfa" par jour. "Tout dépend de la quantité des peaux", affirme Mme Fall avec un sourire.
Regroupées au "Bandjnar", un sous quartier de Guediawaye, lieu de rassemblement des tanneuses réputé insalubre, elles demandent l’appui du gouvernement pour l’obtention d’un cadre approprié pour exercer leur activité.
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