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Contefaçon de vinaigre, arome et moutarde: Le patron de la marque ‘’ Yobalema’’ relaxé
Publié le samedi 17 septembre 2016  |  Enquête Plus
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Le parquet avait requis vendredi dernier, une peine de six mois ferme contre Mountago Camara, le propriétaire de Camara &fils fabriquant des Moutarde, Vinaigre et Arome ‘’Yobalema’’. Des produits considérés, dans un premier temps, comme de la contrefaçon impropre à la consommation. Le tribunal l’a relaxé.

Le propriétaire de Camara & fils, Mountago Camara, a été relaxé avant-hier, par le tribunal des flagrants délits de Dakar. Il encourait une peine de 6 mois ferme. Vendredi dernier, lors de son procès, il avait versé de chaudes larmes à la barre. Il comparaissait pour pratique illégale de produits alimentaires et faux et usage de faux dans un document administratif. L’accusation considérait que la moutarde, le vinaigre et l’arôme de marque ‘’Yobalema’’ qu’il confectionne sont de la contrefaçon. Ce que le prévenu avait vigoureusement contesté. ‘’Je fabrique des produits alimentaires, depuis 2004. Après confection, je les envoie au laboratoire pour test’’, s’était défendu M. Camara. Il avait soutenu que c'est à la gendarmerie qu'on lui a fait savoir que l'arôme n'était pas bon. ‘’Moi, je l’ignorais, car ce sont des professionnels du métier qui me l'ont remis, tout en me faisant savoir que le résultat était satisfaisant’’, avait-il ajouté.

Lorsque les juges lui ont demandé, s’il avait un diplôme qui certifie son professionnalisme, il avait répondu par la négative. Toutefois, il avait soutenu avoir acquis une petite expérience dans le domaine à l’usine où il travaillait. Non satisfait de ces réponses, le représentant du parquet avait jugé les faits constants, car M. Camara, disait-il, a non seulement de faux documents, mais ne respecte aucune norme. ‘’Il est important de protéger la population. D'ailleurs, le texte de 1966 exige des visites règlementaires. Aucune norme sécuritaire n'est respectée, concernant la fabrication de ces produits alimentaires’’, avait pesté le maitre des poursuites conforté dans sa position par le témoignage d’un des employés. Qui avait confié que la fabrique n'a aucune enseigne. Pour la répression, il avait donc requis six mois ferme.

La défense parle de concurrence

Mais, Me Ibrahima Mbengue avait trouvé anormal ce réquisitoire. A ses yeux, il n’y a pas de délit, mais plutôt une affaire de concurrence soulevée en cette veille de la Tabaski. ‘’C'est quelqu'un qui a des concurrents sur le marché et pour l'éliminer, ils ont préféré le dénoncer, or ce sont des produits aptes à la consommation’’, avait fulminé Me Mbengue. Avant d’ajouter que la place de son client n’est pas en prison, car M. Camara contribue au développement du pays, puisqu’il gère presque 50 employés. Fort de ces arguments, le conseil du prévenu avait plaidé la relaxe purement et simplement, tout en demandant au tribunal d’ordonner la restitution des produits. Le tribunal lui a donné raison.

Le propriétaire de Camara & fils a été arrêté, le 2 septembre dernier, par des éléments de la brigade de Dakar Ville, suite à une dénonciation anonyme. Les gendarmes avaient reçu l’information que Camara faisait de la contrefaçon de produits alimentaires. Lors de la perquisition, les hommes en tenue avaient découvert 82 caisses contenant chacune 6 bouteilles soit 492 bouteilles, 293 autres bouteilles vides et un fût de 200 litres. Poursuivant leur perquisition, les gendarmes avaient fouillé le magasin de confection de la moutarde. Il y avait 11 fûts de 200 litres, soit un total de 2 200 litres ; 2 autres de 150 litres chacun, 299 bouteilles vides, 3 machines de production, 8 sacs de bouteilles vides et 12 sacs de sel.

Dans les pièces réservées au stockage du vinaigre, les gendarmes y avaient trouvé 38 cartons contenant chacun 6 bouteilles grand modèle, soit 208 bouteilles au total. 34 autres cartons de bouteilles en petit modèle. Un total de 1 080 bouteilles avait été découvert, de même que 54 paquets d’arôme d’une quantité totale de 1 350 bouteilles. Au magasin contenant la moutarde, il y avait 156 caisses de 12 L soit un total de 1 896 L, un carton de 6 pots, 34 sacs de sel et 15 bidons vides d’alcool. Tout cela a été restitué à Mountago Camara.
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