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Forum Paix et sécurité : Paris dessine les chantiers de Dakar
Publié le vendredi 16 septembre 2016  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
La costaricaine, Christiana Figueres, candidate au SG de l`Onu, reçue par le chef de la diplomatie du Sénégal
Dakar, le 18 août 2016 - Christiana Figueres, candidate au poste de Secrétaire général de l`organisation des Nations Unies (Onu) a été reçue par le ministre sénégalais des affaires étrangères. Elle sollicite le soutien du Sénégal. Photo: Mankeur Ndiaye, ministre des affaires étrangères




Pour la réussite de la 3ème édition du Forum Paix et Sécurité prévue en décembre prochain à Dakar, une rencontre préparatoire de cet événement a été tenue à Paris. Organisée en présence du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur et le ministre Français de la défense, cette rencontre a été une occasion d’informer sur les thématiques qui seront abordées lors de ce Forum.

Le Forum Paix et Sécurité de Dakar est prévu les 5 et 6 décembre prochains. Déjà les autorités sénégalaises et françaises sont à pied d’œuvre pour le bon déroulement de cet événement. C’est dans ce cadre que le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur et le ministre français de la Défense ont tenu une rencontre en ce sens à Paris. Dans son discours rendu public par le service de communication de son ministère, Mankeur Ndiaye a souligné que «le Forum de cette année permettra d’approfondir le dialogue stratégique entre les parties prenantes africaines et les partenaires internationaux, d’animer des réflexions pour une vision partagée des menaces sur le continent, et d’étudier les réponses les plus appropriées pour faire face aux défis du moment». «Il offrira également l’opportunité d’examiner les moyens d’accompagner les progrès réalisés grâce aux initiatives africaines ou internationales dans le domaine de la sécurité et de la paix», a-t-il fait savoir. Selon M. Ndiaye, le Forum, intitulé «l’Afrique face à ses défis sécuritaires : regards croisés pour des solutions efficientes», mettra l’accent sur des réflexions allant dans ce sens. D’après le ministre des Affaires étrangères, il sera mis l’accent cette année, «sur les thématiques liées à la gouvernance, à la conflictualité avec un focus sur l’extrémisme religieux et le terrorisme». A ces thématiques s’ajoutent celles liées «aux réponses des armées africaines face aux défis sécuritaires ainsi que la coopération par l’échange d’informations, le partage d’expériences et le renforcement des capacités».

Rôle du secteur privé dans la promotion de la paix et de la sécurité
Outre ces questions, les organisateurs de cet événement comptent innover en consacrant une séquence «au rôle des entreprises et du secteur privé dans la promotion de la paix et de la sécurité». «A l’heure où les investissements sur le continent connaissent une croissance exponentielle, il est indispensable que les décideurs de premier plan puissent échanger avec les entreprises offrant des solutions pour cette croissance», a expliqué Mankeur Ndiaye. Pour lui, «la sécurité est sans aucun doute une question de souveraineté des Etats mais c’est aussi pour les entreprises un enjeu déterminant du développement de leurs activités». «En effet, il est avéré qu’il n’y a pas de croissance sans une mise en sécurité des actifs et il n’y a pas de sécurité sans une véritable croissance économique. Je peux donc dire que les destins des responsables politiques et des chefs d’entreprises sont liés», a-t-il soutenu.
Abondant dans le même sens, le ministre français de la défense soutient «qu’il n’y a pas de développement sans sécurité, et il n’y a pas de sécurité sans développement». Selon Jean-Yves Le Driant, «à ce titre, les entreprises françaises sont doublement intéressées par les enjeux sécuritaires en Afrique, et leur présence au Forum est indispensable». «Tout d’abord, en créant de la richesse et des emplois sur le continent africain, elles sont des acteurs majeurs de ce développement sans lequel une sécurité durable n’est pas envisageable. Parallèlement, les entreprises françaises, par leur présence sur le terrain, sont exposées à des risques sécuritaires : leurs installations, leur personnel peuvent être pris pour cible», a-t-il expliqué. A l’en croire, c’est tout le sens de la place qui sera accordée aux chefs d’entreprise lors de ce Forum à travers les discussions informelles. «A titre d’exemple, la question de l’environnement des affaires fera l’objet d’une conférence de haut niveau à laquelle la contribution du secteur privé sera indispensable, et des thèmes tels que la modernisation des équipements technologiques des forces de sécurité africaines, en matière de surveillance des frontières par exemple, seront également évoqués», a-t-il détaillé.
Par ailleurs, il faut noter que le Forum, comme lors des précédentes éditions, «sera clos par un panel des Chefs d’Etat au cours duquel pourrait se faire une présentation des principales conclusions issues des travaux». Ce panel sera aussi le lieu où seront discutés «les enjeux d’orientations stratégiques pour la paix et la sécurité dans le continent africain». C’est dans cette perspective, souligne-t-on dans le document, que le président de la République «a invité une quinzaine de Chefs d’Etat dont certains ont déjà confirmé leur participation».
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