La région médicale et la gouvernance de Dakar ont installé hier le comité de lutte contre le tabac. Les deux institutions veulent harmoniser les stratégies et faciliter la mobilisation des acteurs.
La lutte contre le tabagisme se durcisse, après la signature du décret d’application portant interdiction de fumer dans les lieux publics. Hier, la région médicale a procédé à l’installation du comité de lutte contre le tabac. Celui-ci a pour mission de faciliter l'harmonisation des activités, la mobilisation des ressources et des partenaires, de donner un avis sur la politique nationale de la lutte et d'accompagner le programme de lutte antitabac en définissant les stratégies.
Selon le coordonnateur adjoint du comité de lutte contre le tabac au ministère de la Santé, Oumar Ndao, ils sont actuellement dans le processus de décentralisation de la lutte antitabac et des comités régionaux sont en train d’être installés dans chaque région du pays. ‘’La lutte contre le tabac est une activité fortement multisectorielle. C'est pourquoi les activités de lutte constituent le moteur, le cœur même de la lutte antitabac. Nous avons eu à installer les différents comités et aujourd'hui c'est la fin du processus’’, a dit M. Ndao.
En ce qui concerne la composition, il est présidé par le gouverneur de région avec comme rapporteur le médecin chef de la région. Il implique tous les services déconcentrés au niveau régional qui sont dans les activités. ‘’Nous savons que les services comme les Impôts et Domaines, la Douane, le Commerce, l'Éducation nationale sont des services très impliqués. Sans oublier les préfets des différents départements et les acteurs de la société civile. Mais le travail de terrain sera effectué par le comité national de lutte contre le tabac. Ce programme inspire des orientations dégagées par le comité régional l'un dans l'autre, ils vont essayer de mettre en œuvre le plan de travail annuel au niveau programme national et qui a été validé par le comité’’, a expliqué Omar Ndao.
Formation des forces de l’ordre
Selon lui, le décret d'application vient tout juste d'être signé. C'est cela qu'ils attendaient pour pouvoir dérouler de manière effective le processus de mise en œuvre de la loi. ‘’Aujourd'hui, nous avons installé le comité national, mais nous allons aussi élaborer le plan d'implantation de la loi. Ce qui nous permettra, après, de dérouler concrètement sur le terrain l'application de la loi’’, informe-t-il. Il est prévu également la formation des forces de l'ordre, la formation des propriétaires de lieux publics, des lieux où il est interdit de fumer.
‘’Il va falloir former tout ce beau monde, sensibiliser tout le public pour faire en sorte que la loi soit appliquée. Mais toutes les dispositions au plan réglementaire, législation ont été prises pour son effectivité. Il a été prouvé que le tabac est une drogue dure aussi dure que l'héroïne et la cocaïne. On parle de drogue légère c'est une erreur. Cela fait partie des dispositions de la convention cadre de l'Oms qui préconise les stratégies à mettre en œuvre de la demande, les stratégies liées au sevrage du tabac’’, a soutenu M. Ndao. C'est pourquoi, dit-il, les aspects liés au sevrage au tabagisme sont extrêmement importants. Cela est pris en compte dans tout le processus d'application de la législation.