Au Sénégal, une partie des habitants de Diokoul, village situé à trois heures de voiture au nord de Dakar, sont en colère. En majorité agriculteurs, ils s’estiment spoliés d’une partie de leurs terres au profit d’un groupe privé qui s’est vu attribuer 1 000 hectares. Les autorités estiment au contraire que ce projet de développement est une chance. Pour se faire entendre, les mécontents ont organisé une manifestation ce jeudi.
« On dit non », c’est le slogan principal des 300 manifestants qui ont débuté leurs marches devant les champs attribués au groupe Senegindia. Malgré son âge, Birame est en première ligne : « Les champs que vous voyez là, c’est les champs de nos grands-pères, nos pères, même nos fils ! On gagne notre vie dans ces champs-là ! Pourquoi ils veulent les prendre de force ? On ne va pas les laisser faire ! ».
Alors que les manifestants prennent la direction de la mairie de Diokoul, Khady, accompagnée de ses enfants lève sa pancarte « non à l’injustice » : « Nous n’avons pas de terre suffisante pour cultiver. Les Indiens sont venus ici pour les accaparer, nous ne l’acceptons pas, jamais ».
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