La directrice du commerce extérieur, Assome Aminata Diatta, insisté jeudi sur l’importance pour les pays en développement de mener un travail technique préalable avant la Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) prévue en 2017.
Il s’agit de parvenir ainsi à une prise en compte de la préoccupation ayant trait à la discipline sur la question relative aux subventions des pêcheries, a précisé Mme Diatta, lors de l’atelier de concertation sur les négociations de l’OMC relatives aux subventions à la pêche.
Elle a annoncé que de nouvelles négociations se tiendront à la Conférence ministérielle de l’OMC prévue en 2017. A ce propos, elle a rappelé qu’’’en 2015, les pays membres avaient essayé de parvenir à une discipline’’ sur la question des subventions. Cette tentative n’a cependant pas été couronnée de succès, a-t-elle déploré.
‘’Donc, il est important que si nous voulons que cette préoccupation soit prise en compte à la prochaine session, qu’un travail préalable soit fait, notamment au niveau des pays en voie de développement’’, a souligné Mme Diatta.
L’atelier de concertation sur les négociations de l’OMC relatives aux subventions à la pêche réunit le Comité national des négociations commerciales internationales. L’objectif est de discuter sur la position du Sénégal par rapport à l’état actuel des négociations sur les subventions à la pêche.
Il s’agit selon elle ‘’de discuter avec le ministère de la
Pêche sur la question relative aux subventions des pêcheries, c’est-à-dire les aides qui sont apportées au secteur des pêches aussi bien par les Etats que par les partenaires’’.
‘’C’est une question qui est débattue au niveau de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), et déjà, depuis Doha en 2001, les membres de l’OMC avaient retenu de parvenir à des disciplines sur ces subventions, parce qu’on se rendait compte que ces subventions entrainaient la surpêche’’, a-t-elle rappelé.
Pour Sidya Diouf, adjoint au directeur des pêche, l’atelier a permis de changer les regards sur la question des subventions.
‘’La pêche est le premier poste d’exportations du Sénégal et nous avons une longue tradition de pêche, surtout artisanale. L’objectif de ces subventions, ce n’est pas de concurrencer d’autres pays, mais c’était pour permettre aux populations d’accéder au poisson. Donc, cet atelier nous a donné une autre vision de cette subvention’’, a-t-il expliqué.
‘’Le secteur de la pêche représente 14 % de nos exportations totales avec une forte contribution à la formation du produit intérieur brut. Il est important que nous accordions une place importante à ce secteur, dont dépend 17 % de la population’’ a de son côté estimé la directrice du commerce extérieur.