Le CIAD (Centre international d’athlétisme de Dakar) a perçu la 4-ème place de sa pensionnaire Marie José Ta lou à la finale du 100 et du 200m aux Jeux olympiques de Rio comme un "signe d’espoir" à la prochaine olympiade (Tokyo 2020), a analysé son directeur, Raphaël Agopomé dans un entretien exclusif avec l’APS.
"Nous aurions aimé la voir remporter cette médaille de bronze au 100m, c’est une déception pour elle mais aussi pour le CIAD qui attend d’accrocher sa première médaille olympique", a soutenu le directeur du CIAD.
Raphaël Agopomé qui réagissait en marge de la réunion du Conseil de la Confédération africaine d’athlétisme (CAA) des 5 et 6 septembre, s’est dit convaincu que le meilleur est à venir dans un avenir proche pour la sprinteuse ivoirienne et ses coéquipières du CIAD.
La sprinteuse ivoirienne avait échoué aux pieds du podium de la finale du 100m avec un temps de 10. 86 et a été départagée avec la Jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce aux millièmes de seconde pour la 3-ème place.
Née en 1988, la sprinteuse a été également classée à la 4-ème place du 200m avec un chrono de 22.21.
"C’est frustrant pour elle mais c’est la confirmation que l’on peut rester en Afrique et faire de bons résultats", a commenté le directeur du CIAD, signalant la présence dans son centre d’autres grands espoirs de l’athlétisme africain.
"Vous entendrez parler dans les années à venir des Gambiens Gina Bass et Adama Jammeh", a-t-il prévenu, félicitant son directeur technique, l’Ivoirien Anthony Koffi.
"Il a déjà fait ses preuves avec la Botswanaise Amantle Montsho (championne du monde du 400m en 2011) et il continue de faire progresser les athlètes du centre", a-t-il fait savoir. Raphaël Agopomé a dit avoir confiance que "Tokyo 2020 sera la bonne pour le CIAD".
"Nous espérons pouvoir décrocher notre médaille olympique lors de la prochaine olympiade", a-t-il par ailleurs ajouté.
Le CIAD a été fondé en 1997 grâce à l’IAAF (Fédération internationale d’athlétisme) et la coopération pour permettre aux espoirs de l’athlétisme africain de voir une structure capable de les encadrer sans aller en Europe.
Il a son siège à Dakar et la Sénégalaise Amy Mbacké Thiam a été la première championne du monde formée par le centre en 2001 à Edmonton (Canada).