Permettre aux citoyens d'accéder à toutes les informations relatives à l’exécution budgétaire pourrait renforcer les chances du Sénégal d'améliorer son classement dans la prochaine enquête sur le budget ouvert (EBO) de l'International budget partnership (IBP), selon le Gerad.
10/100. C’est le dernier score que le Sénégal avait obtenu dans l’Enquête sur le budget ouvert (EBO) réalisée en 2012. Avec cette note, notre pays arrive derrière le Mali (35/100) ou le Ghana (40/100). D'où l'envie d'améliorer son classement dans l'EBO 2014. Pour ce faire, le Projet de coordination pour les réformes budgétaires (PCRBF) et le Groupe d’étude, de recherche et d’action pour le développement (GERAD) ont organisé hier un atelier sur la transparence budgétaire.
Selon le secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, Ngouda Fall Kane, le principal objectif du gouvernement est ‘’d’améliorer la transparence dans l’exécution des opérations budgétaires’’ en permettant au ‘’citoyen de pouvoir lire le budget de l’Etat à travers sa dimension recettes, les autorisations de dépenses, etc.''. L’accès du citoyen à l’information budgétaire, dit-il, pourrait aider à atteindre l'objectif.
8 documents clés pour améliorer le rang du Sénégal
Si le Sénégal ne réalise pas de bons scores dans cet exercice supervisé par l’International budget Partnership (IBP), c’est parce qu’il ne met pas à la disposition des citoyens les 8 documents clés demandés par l’IBP. Ces documents, cités par le président du GERAD, Mallé Mbow, sont : ‘’le rapport préalable du budget, le projet de budget de l’exécutif, le budget adopté, le budget citoyen, les rapports en cours d’année, la revue de milieu d’année, le rapport de fin d’année et le rapport d’audit’’.
‘’Le respect de ces principes favorise l’attraction des investisseurs, la lutte contre la corruption et le respect du principe d’égalité des citoyens’’, a indiqué Mallé Mbow pour qui la volonté affichée par les autorités incite à l'optimisme. Pour une première, a-t-il rappelé, le gouvernement a rendu public, en novembre 2013, son projet de budget avant le démarrage du marathon parlementaire.
Mais cela est loin d’être suffisant. Car, si jusqu’à la fin du mois de mars, le budget déjà adopté n’est pas publié, le Sénégal n’aura pas engrangé le nombre de points qu’il faut sur ce document, a-t-il ajouté. En particulier, le GERAD suggère que la Cour des comptes reçoive d’une manière régulière et officielle les rapports trimestriels, ce qui lui permettrait de travailler sans attendre les rapports de fin d’année.