Invité de l'émission «Objection» de la radio privée Sud fm hier, dimanche 9 mars, le professeur Gueye a indiqué que «la politique procède de moins en moins d'un engagement mais plutôt d'un investissement». Pour lui, les difficultés que rencontre actuellement la classe politique à trouver un accord sur un code électoral consensuel sont liées à la crise d'engagement des hommes politiques.
Le professeur Babacar Gueye du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce) a pointé du doigt les «investisseurs» qui ont envahi le champ politique comme étant responsables du blocage noté dans l’adoption du nouveau code électoral. Invité de l’émission «Objection» de la radio privée Sud Fm, il a déploré la crise d’engagement des hommes politiques sénégalais.
Cette absence de conviction des leaders serait l’origine du désaccord sur les deux dispositions qui bloquent l’adoption du nouveau code électoral. «Un consensus a été trouvé sur la plupart des dispositions du code électoral, exceptées sur deux dispositions portant sur la présence des acteurs politiques au sein des structures délibérantes des communes, de la ville, des départements», informe-t-il.
Sur les raisons de ce blocage, il explique que «la politique procède de moins en moins d’un engagement mais plutôt d’un investissement».
«La plupart des 227 partis politiques au Sénégal sont dirigés par des personnes qui sont rentrées dans la politique non pas par conviction mais par la recherche de pouvoir», ajoute-t-il.
Interpellé sur la polémique qu’a suscité le rapport de la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri), Babacar Gueye, a estimé «intéressant» le processus enclenché par la Cnri qui «émane d’une large implication populaire». Estimant ce débat «utile», il a tout de même plaidé pour la soumission, par voie référendaire, du prochain projet de la constitution.