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Sud Quotidien N° 6260 du 10/3/2014

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Mimi sur la mise en oeuvre du Pse: «Le défi du développement est… individuel»
Publié le lundi 10 mars 2014   |  Sud Quotidien


Le
© aDakar.com par DF
Le premier ministre a présidé un forum dans le cadre de la célébration des 40 années de la Banque Islamique de Développement
Le premier ministre Aminata Touré à présidé un Forum sur la Banque Islamique de Développement. Dix-sept pays africains ont été représentés. L’organisation de la réunion rentre dans le cadre des célébrations marquant le 40e anniversaire de la BID. Il est question, lors de ce forum, de dresser le bilan des activités menées par la banque (la BID) dans les pays membres et non-membres, d’identifier les difficultés rencontrées, et de participer à la planification d`une nouvelle stratégie décennale. Photo: Aminata Touré, Premier Ministre du Sénégal


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L’autre temps fort de la sortie d’Aminata Touré à l’émission Grand Jury a  été son vibrant plaidoyer pour le Plan Sénégal Emergent (Pse). Invitant ses concitoyens à se mobiliser autour de ce grand programme d’émergence économique, le chef du gouvernement a indiqué sans fioritures que l’émergence sera le fruit d’efforts cumulés autant au plan national qu’…individuel. Une manière d'appeler les Sénégalais au travail.

Pour Aminata Touré, le Plan Sénégal Emergent (Pse) a été plus que validé au Club de Paris. « Il a été quasiment plébiscité puisqu’on a doublé la recherche de financements ». La principale raison réside, selon le Premier ministre, sur le fait essentiel que « les actes posés jusque là par le nouveau leadership incarné par le chef de l’Etat rassurent la communauté internationale ».

Et d’indiquer sans ambages que maintenant, « il va falloir relever le défi de sa mise en œuvre ». C’est à ce niveau, précisera-t-elle, qu’il urge de saisir d’ailleurs le sens réel des propos du chef de l’Etat invitant, après l’approbation du Pse par la communauté internationale, à accélérer « véritablement » la cadence. Pour Aminata Touré, il n’y a aucune ambigüité ou controverse dans la déclaration présidentielle. Elle exprimerait plutôt « son ambition de passer véritablement aux actes. Ce qui suppose une mobilisation générale de la société ».

Et le Premier ministre d’arguer : « Certes, le gouvernement qui incarne le leadership du pays doit jouer sa partition, toutefois à côté, il faut que l’administration suive, que les entreprises soient plus performantes. Mais fondamentalement, il faut que les Sénégalais se rendent compte que le défi du développement et de l’émergence économique est un défi individuel ».

Pour Mimi Touré, ce sont des actes « très simples » qui en seront les signes les plus expressifs: commencer le travail à 08 h, voire faire son travail en tout professionnalisme. « Dans tous les pays qui se sont développés, ce que l’on remarque d’abord, c’est un flot de travailleurs qui s’activent jour et nuit. La richesse se crée dans l’effort et la douleur ». Qui plus est, dira Aminata Touré, avec le Pse, « le Président a voulu manifester une nouvelle ambition pour le pays. Pendant longtemps, le Sénégal a été confiné dans des programmes de réduction de la pauvreté. Or, l’ambition de tout peuple doit être d’émerger, d’accéder à de nouvelles richesses … Le Sénégal est connu pour la qualité de ses ressources humaines, il s’agit maintenant de galvaniser cette expertise qui est en chacun de nous, de la motiver. Il faut donc véritablement l’émergence d’un effort national ».

Pour arriver toutefois à cette émergence économique en passant de 4,2 à 7,1 % de taux de croissance, a fait remarquer Aminata Touré, il est   urgent d’entreprendre de grandes réformes « pour que nos procédures administratives soient plus diligentes et plus efficaces, notre justice plus rapide surtout notre justice commerciale,  notre environnement des affaires plus attractif ». Dans cette optique, il est même question, selon le Pm, d’aller vers une réforme de notre perception, d’où l’organisation envisagée d’ « une grande conférence sociale ».

Dans cette stratégie d’émergence économique tracée à travers le Pse, Aminata Touré dira enfin qu’il n’y a aucun déséquilibre supposé entre les grands axes, encore moins entre le premier volet Infrastructures et celui de l’agriculture (un secteur dit vital pour le Sénégal). Au contraire, « Il y a une répartition équilibrée entre les différentes priorités dégagées. Avec nous, il ya seulement un meilleur rééquilibrage des investissements ente les différents secteurs… Qui plus est, tous ces projets s’intègrent. Car aucun pays ne s’est développé sans une infrastructure de base….sans système de santé, sans population éduquée, sans que cette population puisse se nourrir. Nous sommes seulement plus audacieux dans nos programmes ». Et d’attester en conclusion que « le développement, c’est un ensemble sont d’efforts  cumulés …».

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