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Gabon: l’assaut contre le QG de Ping vise des criminels qui ont incendié l’Assemblée
Publié le jeudi 1 septembre 2016  |  AFP
Gabon
© Autre presse par DR
Gabon : affrontements à Libreville après l’annonce de la victoire d’Ali Bongo.




Libreville - L'assaut des forces de sécurité gabonaises contre le QG de l'opposant Jean Ping à Libreville vise des criminels ayant incendié l'Assemblée nationale quelques heures après la réélection contestée du président sortant Ali Bongo Ondimba, a affirmé jeudi le porte-parole du gouvernement.

Des personnes armées qui ont incendié le siège de l'Assemblée nationale se sont repliées au QG de Jean Ping en même temps que des centaines de pilleurs et de casseurs (...) Il ne s'agit pas de manifestants politiques mais de criminels, a déclaré à l'AFP Alain-Claude Bilie-By-Nze.

Plus tôt dans la nuit, Jean Ping avait annoncé que la Garde républicaine congolaise tentait d'entrer par la force dans le bâtiment qui abrite son QG de campagne. Le candidat à la présidentielle avait fait état de 19 blessés, dont certains très gravement touchés.

Une source de sécurité a pour sa part fait état à l'AFP de deux hommes au sol, sans autre précision.

La commission électorale avait annoncé mercredi la réélection du président sortant avec 49,80% des suffrages devant son rival Jean Ping (48,23%), ex-cacique du régime du défunt Omar Bongo, le père d'Ali.

L'opposition, ainsi que la France, l'Union européenne et les Etats-Unis, ont réclamé la publication des résultats dans tous les bureaux de vote.

Dès l'annonce de la victoire controversée de M. Bongo, des troubles ont éclaté sur les grandes artères entre les forces de l'ordre et des opposants. Le bâtiment de l'Assemblée nationale, sur le prestigieux boulevard Triomphal, a été incendié.

Dans la nuit, Libreville était quadrillée par la police et les militaires, avec des barrages à intervalles réguliers et des patrouilles incessantes de policiers et soldats lourdement armés.

Les liaisons internet étaient coupées dans la capitale.
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