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Notes du Fmi : Le Sénégal, un bon élève
Publié le jeudi 1 septembre 2016  |  Le Quotidien
Ali
© aDakar.com par DR
Ali Mansoor, chef de la mission du FMI au Sénégal




La mission du Fonds monétaire international (Fmi) au Sénégal s’est achevée sur une note satisfaisante. En conférence de presse, le chef de la mission Ali Mansoor indique que les projections de croissance pour les deux années à venir se situent autour de 6,5%. Toutefois, le Fmi insiste sur la nécessité de mettre en place un cadre favorable à l’émergence des Petites et moyennes entreprises (Pme).

Le Fonds monétaire international (Fmi) décerne encore une bonne note au Sénégal. «La mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (Pse) se poursuit de façon satisfaisante avec une importance de plus en plus marquée sur l`économie sénégalaise», a indiqué l’économiste en chef de la mission, M. Ali Mansoor, lors d’une conférence de presse hier. Selon ce dernier, «les perspectives pour 2016 et 2017 restent positives avec un taux de croissance projeté au-dessus de 6%, porté par une agriculture plus performante, le redressement de l’industrie ainsi que le maintien du dynamisme dans les activités de services». Dans le moyen terme, le Fmi note que le Sénégal a plus ou moins atteint ses objectifs. «Les premiers pas sont réussis», notent les experts, qui estiment que le défi qui se pose désormais au Sénégal est de réussir à maintenir une croissance durable et inclusive capable de générer des emplois pour la population jeune et de réduire de manière significative la pauvreté.
Permettre aux Pme d’émerger
Malgré ces bonnes appréciations, le Fmi note que la réussite du passage vers l’émergence est tributaire des bonnes décisions que les autorités doivent prendre. A ce titre, le Fmi insiste sur l’élargissement de l’assiette fiscale. «Il y a une question à revoir, c’est comment s’assurer que tout le monde paie ses impôts à des taux raisonnables pour financer le développement du pays». Les exonérations fiscales indument obtenues par certains ne favorisent pas l’inclusion financière. «Le mécanisme de partage des richesses, c’est un système d’imposition juste ou tout le monde doit payer. S’il y a certains qui peuvent utiliser leur influence pour ne pas payer, cela n’apporte pas l’inclusion», souligne Ali Mansoor. Selon le chef de la mission du Fmi, «la réussite du Pse dépend de la création d’un espace économique où les gens ne dépendent pas des faveurs ou du soutien du régime pour produire d’une façon compétitive et créer plus d’emplois, de richesses et d’exportation. Et la clé, c’est de permettre aux Petites et moyennes entreprises (Pme) d’émerger. L’émergence du Sénégal dépend de l’émergence des Pme». Selon M. Mansoor, les Pme doivent sortir de l’informel pour devenir des entreprises investissant le marché mondial.
Des signaux positifs
Dans le cadre de cette mission, les entretiens relatifs aux consultations au titre de l’article IV auquel sont soumis tous les pays membres du Fmi, M. Mansoor constate que sur le plan macroéconomique, les signaux sont positifs puisqu’il y a «une grande amélioration de la balance des paiements avec un compte courant qui présente un déficit de seulement 6,5%». «Mais, ce qui est surtout encourageant, c’est que ce résultat n’est pas seulement le fruit de la baisse des prix des matières premières, en particulier le pétrole, mais on commence aussi à voir une augmentation des exportations et une augmentation des recettes. Dans le court terme, la situation macroéconomique va dans le bon sens et en plus de ça, le déficit budgétaire est maitrisé et devrait permettre au Sénégal d’atteindre un des critères de convergence de l’Uemoa avec un déficit de 3% en 2018». Bien poursuivre dans cette voie implique selon l’économiste d’améliorer la qualité des dépenses, notamment dans les domaines de la santé et de l’éducation. «Il faut voir si l’argent est dépensé dans des secteurs prioritaires et quand c’est dépensé, est-ce que c’est dépensé d’une façon transparente».
Mais le Fmi reste également vigilent sur la question de l’endettement. «Ça va être très difficile de soutenir ce volume de dépenses additionnelles si on ne fait pas très attention aux conditions de financement. Le Sénégal est le seul pays de l’Uemoa qui a une notation du Fmi qui fait que les risques de crise de la dette sont faibles, et c’est un statut que le pays veut jalousement préserver», souligne l’expert
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