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Affaire Ousmane Sonko, débat sur la double nationalité et sur les contrats pétroliers: La contre-attaque de la Cojer

Publié le jeudi 1 septembre 2016 | Enquête Plus

© aDakar.com par DF
Macky Sall à la 4ème Université républicaine de la COJER
Dakar, le 12 décembre 2015 - Le président Macky Sall a présidé le démarrage des travaux de la quatrième édition de l’université républicaine de la Convergence des jeunesses républicaines (COJER). Photo: Thérèse Diouf Faye, coordonnatrice de la COJER

La Convergence des jeunesses républicaines (Cojer) est en phase avec la mesure disciplinaire révoquant Ousmane Sonko de ses fonctions d’Inspecteur des Impôts et Domaines. Elle l’a fait savoir hier au cours d’une conférence de presse organisée dans les locaux de l’Alliance pour la République (APR). Thérèse Faye Diouf et ses camardes ont saisi l’occasion pour tacler le Parti démocratique sénégalais (PDS) et l’ex-Premier ministre Abdoul Mbaye.

La convergence des jeunesses républicaines applaudit des deux mains la révocation d’Ousmane Sonko de la Fonction publique. Face à la presse hier, à Dakar, les jeunes de l’Alliance pour la République ont salué la décision du président de la République Macky Sall de sanctionner le désormais ex-inspecteur principal des Impôts et Domaines. Pour eux, cette mesure n’a rien d’arbitraire. Parce que le leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), comme tout autre fonctionnaire, est soumis à l’obligation de discrétion professionnelle.

‘’La COJER note qu’Ousmane Sonko, ayant violé les principes de l’administration, mérite cette sanction qui est bien à la hauteur de sa faute. Nous nous félicitons de l’application de la loi dans toute sa vigueur’’, s’est réjouie la Coordonnatrice nationale de la Cojer, Thérèse Faye Diouf.

Sonko, précise-t-elle, a été sanctionné en sa qualité de fonctionnaire, et non en tant que président du Pastef. ‘’Ceux qui entretiennent l’amalgame et la confusion font preuve de mauvaise foi et de manque de respect notoire vis-à-vis des Sénégalais’’, a-t-elle fustigé.

Poursuivant son propos, la Directrice de la case des Tout-petits regrette le ‘’comportement anti républicain’’ du Parti démocratique sénégalais (PDS) qui, selon elle, dénature le débat sur la double nationalité. ‘’Le PDS emploie le concept de ‘Sénégalité’, en référence au concept ‘d’ivoirité’ utilisé il y a de cela quelques années en Côte d’Ivoire. Et qui a entraîné ce pays dans une crise politique dont nul n’ignore les conséquences fâcheuses et irréparables’’, a condamné Thérèse Faye Diouf. Cela, poursuit la patronne de la Cojer, témoigne de l’attitude irresponsable et dangereuse des libéraux visant à pervertir et à polluer le débat politique autour de la double nationalité. Ainsi, elle invite le PDS à plus de responsabilité sur cette question déjà tranchée, à ses yeux, par le Président Macky Sall.

Faisant d’une pierre deux coups, Thérèse Faye Diouf et ses camardes ont aussi profité de l’occasion pour répondre aux attaques de l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye contre le régime au pouvoir. Selon eux, il n’y a pas de quoi fouetter un chat sur ses interrogations relatives à la gestion des ressources naturelles, notamment, pétrolière du Sénégal. D’ailleurs, ils rappellent que c’est Abdoul Mbaye, alors PM, qui a lui-même contresigné le décret du Président Sall, après vérification de la régularité des procédures sur l’affaire Petro-Tim.

Sur cette question de transparence, les jeunes républicains pensent, au contraire, que c’est le président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT) qui doit ‘’des éclaircissements aux Sénégalais’’. A en croire la Coordonatrice de la Cojer, l’ancien PM doit, aujourd’hui, s’expliquer sur le patrimoine de la Fondation de son père Kéba Mbaye, son statut de potentiel actionnaire dans la société DIPROM spécialisée dans le gaz. Ainsi que la SORED, œuvrant dans la prospection de l’or. ‘’Les actes de M. Mbaye sont dépourvus de toute sincérité, sagesse et éthique. La Cojer s’indigne fermement contre ses agissements inutiles qui témoignent d’un manque d’humilité et d’incohérence’’, a ajouté Thérèse Faye Diouf.