Une enquête menée auprès des enfants en rupture familiale dans les gares routières, les marchés et autres lieux publics de Kaolack a révélé que 97% d’entre eux viennent des écoles françaises et des daaras a indiqué, lundi à Mbadakhoune (Kaolack), le coordonnateur de l’antenne régionale d’Enda Jeunesse Action (EJA), Mansour Sow.
"Analysant cette situation, nous nous sommes dits qu’il ne faut plus les attendre dans les grandes villes, mais il faut aller en amont en les trouvant dans leurs localités pour lutter contre cet exode", a expliqué M. Sow.
Il s’exprimait lors d’une campagne d’information et de sensibilisation de 300 enfants de la commune de Mbadakhoune sur les dangers des villes.
Il s’agira aussi "d’échanger avec eux sur l’ensemble des problèmes qu’ils vivent au quotidien, plus particulièrement sur les problèmes qu’ils rencontrent dans leurs écoles françaises et les daaras", a-t-il ajouté.
"Nous allons faire front et essayer de mobiliser tous les acteurs dans l’action contre ce mouvement des enfants vers les villes", a dit le responsable d’ENDA Jeunesse Action de Kaolack.
M. Sow a remercié la collectivité de Mbadakhoune qui, selon lui, a apporté une réponse, en montrant sa capacité de contribution, en mobilisant ses ressources pour faciliter la rencontre avec les enfants de sa commune.
Le maire de la commune de Mbadakhoune, Jean Marie Marone a apprécié la démarche faite par ENDA, assurant que sa collectivité locale "va prendre à bras le corps" les problèmes que rencontrent les enfants de sa localité.