Les distributeurs demi-grossistes de cartes de recharge téléphoniques et les vendeurs de ‘’Seddo’’ n’en peuvent plus. Ils ont tenu hier un point de presse pour dénoncer les tarifs d’achat appliqués par les fournisseurs grossistes. Les commerçants demandent à l’Etat et à la Sonatel d’intervenir.
Les demi-grossistes veulent tirer plus de profits de la vente des cartes de recharge téléphoniques et de ‘’seddo’’. Face à la presse hier, à Dakar, les commerçants regroupés autour de l’Union des distributeurs de produits de télécommunication du Sénégal (UDPTS) ont dénoncé la cherté des prix pratiqués par les 9 fournisseurs grossistes de Dakar. Jugeant insuffisant le pourcentage de bénéfices qui leur est accordé, ils réclament un partenariat gagnant-gagnant.
‘’Les produits nous sont vendus très chers. Et les bénéfices que nous gagnons ne représentent rien. On nous accorde seulement 1% issu du taux de vente. Ce qui est très peu par rapport aux efforts que nous faisons sur le terrain. Nous demandons que ce taux soit porté à 1,5 ou 2 % au moins’’, demande Abdourahmane Barry. Aux yeux du président de l’UDPTS, la Sonatel devrait, au même titre que les grossistes, accorder aussi des contrats de sous-distribution aux demi-grossistes. Cela leur permettra, dit-il, de négocier directement avec l’opérateur de téléphonie mobile.
Poursuivant son propos, le commerçant dénonce un ‘’lobbying’’ dans la vente des produits téléphoniques venant de leurs fournisseurs. ‘’ Les grossistes ont créé un bloc pour jouir d’un monopole dans la vente des puces téléphoniques. Il est très difficile aujourd’hui de se les procurer. Ils privilégient leurs proches au détriment des autres’’, accuse-t-il. A l’en croire, ce n’est pas seulement au Sénégal que les distributeurs de produits de télécommunication sont confrontés à la cherté du prix d’achat des cartes et ‘’Seddo’’. Selon M. Barry, dans les deux Guinée voisines et au Mali, les commerçants semi-grossistes sont confrontés aux mêmes problèmes. Il invite ainsi les autorités sénégalaises chargées du secteur des télécommunications à réagir pour corriger ‘’cette injustice’’.
Pour se faire entendre, les semi-grossistes comptent d’ailleurs boycotter la vente des produits téléphoniques avant la fête de tabaski. ‘’Les grossistes ont, de façon unilatérale, augmenté le prix d’achat des crédits téléphoniques. Ce qui revient à dire que nous travaillons pour eux. Ils se font, par jour, des millions de francs CFA. Alors que de notre côté, nous ne gagnons pratiquement rien. Si la Sonatel n’intervient pas pour régler le problème, dans 7 jours, nous allons boycotter la vente des cartes et de ‘’Seddo’’ aux détaillants’’, prévient-il.