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Débat autour de la nationalité des candidats à l’élection présidentielle: Abdoul Mbaye et cie bottent en touche
Publié le lundi 29 aout 2016  |  Sud Quotidien
L`ancien
© Autre presse par DR
L`ancien Premier ministre Abdoul Mbaye a lancé son parti politique




L’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) rompt le silence à propos de la controverse autour de la nationalité des candidats à l’élection présidentielle qui pollue la scène politique depuis quelques temps. Dans un communiqué transmis à la presse hier, vendredi 26 août 2016, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye et ses camarades se sont ouvertement démarqués de ce débat. Non sans fustiger l’attitude des tenants du pouvoir et théoriciens de la «sénégalité», la mainmise de l’Exécutif sur le Judiciaire, la pression exercée sur Ousmane Sonko et le limogeage de Nafi Ngom Keita.

Dans son communiqué en date d’hier, vendredi 26 août, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye et cie informent qu’«Au Sénégal, rien ne justifie ce débat sur « la sénégalité », étant donné que les lois sénégalaises acceptées de manière consensuelle par les partis politiques et les populations disposent que tout candidat à la présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise. Pour autant, les membres de l’Act disent noter, « avec tristesse pour le Sénégal et les Sénégalais, la proposition saugrenue et lourde de risques de la majorité et de ses alliés consistant à modifier la loi électorale dans le but de faire renoncer à tout candidat à l’élection présidentielle sénégalaise à sa ou ses autres nationalités, cinq ans avant le jour du scrutin, alors que nous sommes à trois ans de l’élection présidentielle».

Poursuivant son argumentaire, le parti d’Abdoul Mbaye se demandera alors le pourquoi de ce débat sur la «sénégalité», sachant que «l’ivoirité» a ensanglanté la Côte d’Ivoire pendant 10 ans». Poursuivant sa dénonciation, le Conseil national de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail s’est posé une série de questions : «Pourquoi introduire au Sénégal les germes de la division ? Pourquoi opposer les Sénégalais? Pourquoi stigmatiser, ne serait-ce que symboliquement, tous ces binationaux, notamment cette diaspora qui apporte aux familles sénégalaises soutien financier et au Sénégal gloire sportive ?».

Qui plus est, le Conseil national se demandera encore si un binational payant ses impôts au Sénégal, ne possédant pas un centime aux USA ou en Europe, ni un cm2 de patrimoine immobilier, est-il moins patriote qu’un « auto-déclaré » mono-national vivant au Sénégal, mais payant des impôts aux USA ou en Europe et y possédant patrimoine financier et immobilier ?». Au final, Abdoul Mbaye et cie disent regretter «que tous ces facteurs de division émanent malheureusement du parti dont le président de la République est le chef alors que la fonction de ce dernier devrait le placer dans un rôle de rassembleur de la Nation». Avant d’appeller les Sénégalais, «quelles que soient leurs opinions politiques, à rester unis et à rejeter avec énergie tout ce qui peut être source de fractures dans le pays et au sein de la nation sénégalaise riche de son ouverture et de sa diversité».

Dans un autre registre, le Conseil National de l’Act dit s’engager à mettre fin dans le futur à la mainmise de l’Exécutif sur le Judiciaire, indigne d’une démocratie moderne. «Le président de la République et le ministre de la Justice ne siègeront plus au Conseil Supérieur de la Magistrature ; la nomination des membres du Conseil Constitutionnel ne sera plus du seul fait du président de la République», a promis l’Act tout en déplorant la convocation devant le conseil de discipline d’Ousmane Sonko mais aussi le remplacement de Nafi Ngom Keita à tête de l’Ofnac.
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