Le Groupe des hors coalisés/Liberté et responsabilité (GHC/LER) de la coalition Benno bokk yaakaar, dans une déclaration rendue publique, invite l’opposition à poursuivre le dialogue politique sur les questions de la double nationalité et de la refonte du fichier électoral.
Le débat sur la double nationalité des candidats à la présidentielle continue d’attirer l’attention des politiques notamment de la mouvance présidentielle. Alors que l’opposition décèle derrière ce débat une tentative ourdie dans le seul but d’écarter de la course présidentielle Karim Wade et Abdoul Mbaye, le Groupe des hors coalisés/Liberté et responsabilité de Benno bokk yaakaar (GHC/LER) pense le contraire.
Dans une déclaration parvenue hier à EnQuête, le coordonnateur de ladite coalition, Yoro Ba, souligne qu’à travers ce débat, il s’agit plutôt d’un encadrement temporel de la décision de renonciation pour un candidat à la présidence de la République de sa nationalité autre que sénégalaise’’. Car ‘’il n’est pas acceptable, pour un candidat à la charge suprême de notre pays, d'attendre la veille du scrutin pour renoncer à sa seconde nationalité’’. ‘’Il ne s’agit nullement d’une quelconque tentative d'exclusion de personnalités de la prochaine élection présidentielle’’, fulminent le leader de l’Alliance Jëf Jël et ses camarades. Ils invitent ainsi l’opposition ‘’à discuter avec la majorité sur cette question de l’encadrement temporel afin de trouver une solution consensuelle qui tienne compte de cette exigence, sans exclure aucun candidat potentiel’’.
Outre le débat sur la double nationalité, le GHC/LER s’est intéressé à la question liée à la refonte du fichier électoral. A ce propos, il rappelle que les discussions dans le cadre de la Commission technique de revue du code électoral ont abouti à un accord de principe de toute la classe politique sur la nécessité de cette refonte. Yoro Ba et ses camarades appellent l’opposition à se souvenir que l’actuel stock mort du fichier électoral est dû en grande partie à l'obligation, faite en 2006, d’inscrire systématiquement tout détenteur d’une carte nationale d’identité dans le fichier électoral.
‘’Tirant les leçons de cette expérience, l’administration a proposé qu’au moment de la confection de sa CNI, le Sénégalais en âge de voter confirme son désir ou non de figurer sur le fichier électoral’’, soulignent-ils. Ils considèrent ainsi que ‘’cette divergence mineure ne saurait constituer une cause de rupture du dialogue politique’’. C’est pourquoi ils invitent les acteurs ‘’à travailler à la construction durable de la paix et de la cohésion sociale par la promotion de la culture du dialogue permanent, de la concorde, et de la solidarité nationale’’.