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Les bonnes affaires des sous-métiers du secteur bovin: 1 904 472 000 F Cfa de chiffre d’affaire, rien que pour les abats blancs et rouges
Publié le lundi 29 aout 2016  |  Enquête Plus




Ces métiers pratiqués à la Seras, ‘’petits’’ aux yeux de certains, rapportent gros à d’autres. Entre l’exploitation des pattes, des abats blancs et rouges, les centaines de personnes déclarées officiellement se sont partagés au minimum, l’année dernière, 1 904 472 000 F Cfa, rien que dans le secteur bovin.

La Société de gestion des abattoirs du Sénégal (Sogas) compte, dans ses locaux et alentours, près d’un millier de jeunes gagnant leur vie dans le business de la viande. En échange d’un ticket acheté au quotidien (au moins 800 par jour) pour pouvoir y être et en plus des chevillards, 334 personnes qui se sont déclarés officiellement et qui paient les taxes, une grande partie de la population de Pikine et environs trouve leur planque professionnelle à Seras. Selon le responsable de la production de la Sogas, Dr Diané, ‘’Il y a le personnel que l’on emploie, notamment les abatteurs et les dépeceurs entre autres qui dépendent de nous. Mais à côté de ces derniers, de nombreuses personnes travaillent pour leur compte’’. Se réjouissant d’une telle situation, M. Diané avoue que ‘’c’est une très bonne chose que la population, surtout les jeunes de la banlieue, soient ceux qui profitent le plus de cette entreprise implantée dans leur localité.’’

Des travailleurs qui, avoue-t-il, même s’ils évoluent dans l’informel, sont bien organisés en interne. Selon les chiffres officiels, il y a 441 personnes s’activant dans les sous-métiers qui découlent de l’abattage. ‘’Les chevillards sont au nombre de 62, pour 45 aides-chevillards. Les découpeurs sont au nombre de 52, les transporteurs 53, les tripiers bovins et leurs aides déclarés officiellement font 107, les tripiers ovins 17, les tripiers pattes 15, ceux pour le foie 5, les porteurs 61 et les collecteurs cuirs et peaux 24’’. Ce total de 441 peut même être multiplié par 2, voire 3, si on se réfère aux affirmations des concernés. ‘’Chaque personne, particulièrement les tripiers, a une équipe qui travaille avec elle. A côté de cela, il y a le personnel flottant. Ils ont quand même des revenus dans ce business’’, détaille Dr Diané.

Revenant sur le chiffre d’affaires que se partage cette population annuellement, il avoue que c’est beaucoup d’argent. Toujours, selon Dr Diané, si l’on se réfère par exemple à la production bovine de l’année dernière à la Sogas, ‘’rien que pour le secteur bovin, 70 536 têtes ont été abattues’’. Se focalisant sur l’exploitation du 5e quartier, en minimisant l’apport de chaque partie, les pattes à elle seule, vendues à 1000 F Cfa l’unité par les tripiers-pattes, rapportent 282 144 000 F Cfa. Les abats rouges (foie et cœur), vendus à 8 000 F minimum ont rapporté aux tripiers-foie 564 288 000 F Cfa.

Et enfin, pour les abats blancs, ils rapportent à leurs travailleurs la somme de 1 058 040 000 F Cfa, soit un minimum de 15 000 F Cfa la tête et la panse. Un chiffre d’affaire total qui est estimé à 1 904 472 000 F Cfa l’année dernière, rien que pour les personnes qui travaillent dans l’exploitation du 5e quartier, les collecteurs de peaux exclus. Concernant les taxes à payer à la Sogas par ces travailleurs, elles se situent entre 10 000 F Cfa et 6 000 F Cfa par mois et par personne officiellement déclarée.
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