Le projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (PROGEP) a permis de lutter "efficacement" contre les inondations dans les villes de Pikine et Guédiawaye à travers un bon système de canalisation, a indiqué, le maire de Médina Gounass (banlieue dakaroise), Baïdy Ba.
Lequel système a permis de soulager les populations locales longtemps confrontées à des phénomènes d’inondations, a-t-il ajouté.
"Depuis 1989 nous étions sous les eaux à chaque hivernage. Mais, avec l’arrivée de ce projet, même les maisons qui étaient abandonnées par leurs propriétaires sont en train d’être récupérées grâce à l’Etat du Sénégal, à travers l’Agence de
développement municipal (ADM)...", a signalé Baïdy Ba.
L’édile de Médina Gounass s’exprimait, jeudi à Saly-Portudal (Mbour, ouest), au terme d’une session de formation de quatre jours qui était destiné au renforcement des capacités des acteurs communautaires des villes de Pikine et Guédiawaye, pour leur permettre de pouvoir assurer la pérennité des ouvrages déjà réalisés dans le cadre du PROGEP.
En effet, pour faire face à la problématique des inondations, le gouvernement du Sénégal, avec l’appui de la Banque mondiale, à travers l’ADM, a mis en place ce projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique dans la zone périurbaine de Dakar avec pour objectif de contribuer à réduire les risques d’inondation et de préserver les populations vivant dans les zones sujettes aux inondations.
Le secrétaire général de l’ADM, Mamadou Wade a précisé qu’il sera question, dans une autre phase du projet, de valoriser les eaux de pluies qui demeurent une ressource vitale.
"Pour le moment, dans la hiérarchie des priorités, il s’agit de faire en sorte que les populations ne soient plus confrontées à des problèmes inondations", a insisté M. Wade, rappelant que le PROGEP, d’un coût de 57 milliards de francs CFA, est un projet intégré qui ne vise pas seulement la réalisation d’ouvrages de drainage des eaux.
Ce projet agit également sur la nécessité de permettre aux populations d’avoir plus de résilience face aux risques liés au changement climatique dans sa globalité, même si les inondations demeurent aussi un effet du changement climatique.
"Le PROGEP a pu bénéficier d’un financement additionnel qui lui a permis d’étendre son champ d’intervention à Saint-Louis et au pôle urbain de Diamniadio. On essaie de travailler, à la fois, sur la dimension lutte contre les inondations mais aussi sur d’autres problématiques comme l’érosion côtière et l’urbanisme", a révélé Mamadou Wade.
Le secrétaire général de l’ADM a informé de l’élaboration en cours de plan d’urbanisme de détail de Pikine et de Guédiawaye et un d’urbanisme tout court de Saint-Louis et ses environs.
Dans le même ordre d’idées, il est prévu la réalisation d’un plan d’urbanisme de détail pour le pôle urbain de Diamniadio, a-t-il ajouté, soulignant que le PROGEP s’inscrit dans le cadre d’un programme directeur de drainage qui constituait l’élément manquant de la lutte contre les inondations.
Cofinancé par l’Etat du Sénégal, la Banque mondiale et le Fonds nordique de développement, ce projet prend fin en 2019, selon Mamadou Wade.