A travers une soirée de gala, les artistes de Sorano veulent célébrer les femmes. Ce sera aujourd’hui même. EnQuête a assisté à la répétition des artistes avant la grande finale de ce soir.
Le théâtre national Daniel Sorano sort de sa léthargie et revit. Après le retour sur scène de l’ensemble lyrique traditionnel et du ballet national ‘’La linguère’’, c’est autour de la troupe dramatique nationale de faire sa rentrée. Quoi de mieux que la journée internationale de la femme prévue ce 8 mars pour marquer le coup. Les comédiens de Sorano comptent offrir à leur public la pièce ‘’Noo yem kepp’’ ou ‘’tous égaux’’. Les répétitions de cette semaine étaient ouvertes à la presse.
Mise en scène par Omar Ciss, la pièce est une comédie sociale. Elle relate l’histoire de couples bouleversés par une rumeur. Des femmes apprennent la promulgation d’une loi sur l’égalité entre l’homme et la femme. Euphoriques, certaines d'entre elles décident de ne plus se consacrer aux travaux ménagers.
Bientôt les conséquences arrivent. Les hommes habitués à mener le guidon se rebellent à leur tour. C’est parti pour des scènes de ménage à n’en plus finir. Le public peut espérer passer de bons moments ce samedi à Sorano. Le texte est riche et comique. Il y a des innovations dans le jeu d’acteurs sur scène et en dehors de celle-ci.
Cette pièce inédite ne marque pas seulement les retrouvailles entre la troupe dramatique nationale et son public. Elle donne un nouveau souffle à cette formation. Habitués à ne jouer pratiquement qu’en langue française, les comédiens de Sorano changent cette fois-ci et présente une pièce faite intégralement dans la langue de Kocc, le wolof. Aussi, presque tous les artistes du théâtre national sont mis à contribution, en plus des comédiens.
L’ensemble lyrique traditionnel et le ballet ‘’La linguère’’ y jouent des rôles. ‘’On a travaillé dans l’écriture, en synergie avec les comédiens. Sur scène, on sera avec l’ensemble lyrique traditionnel et le ballet La Linguère’’, renseigne le metteur en scène Omar Ciss, un pur produit de l’école nationale des arts (ENA). Ce fait a tout son sens ici, car ‘’cela fait un bon bout de temps que le ballet n’avait pas joué avec l’ensemble lyrique et la troupe dramatique’’, indique M. Ciss. Aussi, dans la manière de jouer ‘’il y a une nouvelle sensibilité’’.