Le Comité directeur du Parti démocratique sénégalais (PDS) a fustigé hier la condamnation de Aida Ndiongue et a manifesté tout son soutien au leader du Pastef, Ousmane Sonko, convoqué devant le Conseil de discipline de la Fonction publique.
Après le Secrétariat national des femmes, le Comité directeur du Parti démocratique sénégalais (CD/PDS) est monté hier au créneau pour fustiger la condamnation d’Aïda Ndiongue et la confiscation de ses biens par la Cour suprême. Selon Oumar Sarr, Secrétaire général adjoint dudit parti et ses camarades, si le régime continue à s’‘’acharner’’ sur l’ex-sénatrice libérale, c’est parce qu’elle a simplement décidé, contre vents et marées, de rester militante du PDS’’. Ainsi, aux yeux des Libéraux, ‘’cette décision de la Cour suprême heurte la conscience de tous les juristes de notre pays et fait apparaître clairement que le pouvoir judiciaire est un bras armé de Macky Sall et de son pouvoir’’. C’est pourquoi ils ont décidé de porter le combat en engageant d’abord ‘’toutes les actions nécessaires pour que le droit soit dit et que Aïda Ndiongue retrouve ses biens et sa dignité’’.
Le Comité directeur du PDS a par ailleurs manifesté tout son soutien au président du parti Pastef, Ousmane Sonko qui fait face depuis un certain temps à une procédure disciplinaire au sein de la Direction des impôts et des domaines. Accusé d’avoir profité de son poste pour divulguer des informations secrètes, l’Inspecteur des impôts et des domaines a été traduit devant le Conseil de discipline qui devait l’entendre avant-hier. Une audition qui n’a pas abouti mais que les libéraux qualifient néanmoins d’intimidation et de tentative de museler l’opposition.
‘’Le PDS apporte son soutien sans faille à Ousmane Sonko. Il s’engage à lutter à ses côtés et aux cotés de tous les partis politiques, les syndicats et les organisations de défense des droits de l’Homme, pour qu’aucune sanction ne soit prise contre lui’’, déclarent les libéraux dans le communiqué ayant sanctionné leur CD d’hier. Selon eux, ‘’ces actions montrent que le gouvernement ne compte que sur la menace, la violence et la fraude pour espérer gagner les prochaines élections’’.
Oumar Sarr et ses camarades sont également revenus sur la loi relative à la refonte partielle du fichier électoral votée récemment à l’Assemblée nationale. ‘’Après avoir attiré l’attention sur les dangers de l’application de cette loi, nous avons, à travers le Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr), demandé que cette loi ne soit pas promulguée. Nous exigeons un audit indépendant du fichier et du processus électoral, avec l’appui des partenaires comme l’Union européenne, les Etats-Unis, la France et les divers partenaires au développement’’, soulignent les libéraux. Qui fustigent le débat sur la double nationalité. Ce ‘’débat répugnant’’, selon eux, ‘’renseigne sur l’irresponsabilité du parti présidentiel et de son chef, prêts à embraser le pays pour s’assurer une majorité à l’Assemblée nationale et un improbable deuxième mandat’’.