Le Réseau national des acteurs pour le développement de la Petite enfance (Renadpe) a préconisé jeudi à Dakar la préscolarisation comme voie pour la généralisation de la prise en charge de la petite enfance.
Il s’agit d’aller vers l’application de la directive du Conseil présidentiel sur la petite enfance, relative à la généralisation de la prise en charge des tout-petits, à travers des structures de scolarisation adaptées, a expliqué le président de la structure, Ndahirou Mbaye, au cours d’un point de presse tenu au siège de l’organisation Child Fund.
Il a lancé un appel pour que ‘’des mesures plus ardues soient prises pour que la Décision numéro 2 du Conseil présidentiel sur la petite enfance, relative à la généralisation de sa prise en charge soit mise en œuvre’’.
Toutefois, il a reconnu que des progrès ont été accomplis avec un taux brut de scolarisation qui est passé entre 2014 et 2015 de 16,4% à 16,8%, et le nombre de structures de prise en charge de 2823 à 2993.
Une ‘’évolution’’ qui cache selon lui ‘’des contraintes’’ au plan de ‘’l’accès à des services larges, à des services de qualité, du pilotage et de la coordination du sous secteur et du financement’’.
Pour le président du Réseau qui regroupe 25 organisations de la société civile, ‘’le premier palier qui concerne la tranche 0-3 ans pose d’énormes problème avec l’explosion des crèches due à l’absence d’un cadre réglementaire’’.
En ce qui concerne la tranche d’âge 3-5 ans, sur plus de 2 millions d’enfants, seuls 279.310 sont dans les structures de prise en charge publiques comme privées avec notamment ‘’des disparités dans la répartition géographique’’. Le problème de la formation a été également évoqué par le président du Réseau, puisque, a -t-il souligné, ‘’l’essentiel des acteurs communautaires demeure sans formation adéquate’’.
‘’L’existence de plusieurs centres de décision au niveau du sous secteur rend difficile la coordination’’, avec l’Agence de la case des tout-petits et la Direction de la petite enfance rattachée au ministère de l’Education.
Sur le financement, moins de 1% du budget est consacré à la petite enfance, alors qu’il est ‘’unanimement reconnu que le passage au préscolaire a une incidence positive certaine sur les étapes ultérieures de la scolarité’’.
Le Réseau, mis en place en 2014, se veut ‘’une organisation forte pour un partage et une harmonisation des interventions techniques, financières et communautaires des différents acteurs évoluant dans le domaine du développement de la petite enfance’’.