Le secrétaire général du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Cheikhou Cissé, a relevé mercredi la vulnérabilité des forces de police au VIH/Sida, en raison de leur mobilité sur les théâtres d’opération et de l’attrait de leurs tenues.
‘’Les forces de sécurité évoluant aussi bien au niveau national qu’international sont très vulnérables de par leur mobilité et l’attrait de la tenue sur les populations’’, a-t-il notamment dit. Il présidait les travaux d’un atelier de sensibilisation des forces de sécurité sur les stratégies du Programme sida et de la gestion des populations, initié par le Conseil national de lutte contre le sida (CNLS).
‘’Il nous est loisible de rendre hommage au CNLS qui a pris à bras le corps ce fléau pour protéger nos populations, notamment les couches les plus sensibles, voire les couches les plus vulnérables, a-t-il dit. Selon lui, le sida demeure encore une préoccupation pour le Sénégal en dépit des efforts considérable consentis par les pouvoirs publics.
Il a donné l’assurance qu’au niveau des forces de sécurité, des efforts supplémentaires seront fournis pour faire baisser le taux de prévalence, qui est de 0,2 % chez les policiers, contre 0, 7 % chez la population générale.
D’après la secrétaire exécutive du CNLS, docteur Safiatou Thiam ; au Sénégal, l’épidémie du sida est certes stable, mais il y a encore des efforts à faire.
Elle a souligné que les forces de sécurité sont des personnes adultes, c’est-à-dire sexuellement actives et, donc, forcément vulnérables aux maladies sexuellement transmissibles.
‘’Le contexte international a montré dans d’autres pays une vulnérabilité des forces de sécurité et des hommes en tenue liée à leur mobilité. Et cette mobilité est notée au Sénégal, quelle soit interne ou extérieure, dans des zones où il y a une forte prévalence VIH’’, a-t-elle dit. ‘’Je veux parler du déploiement des policiers dans les théâtres d’opération à forte prévalence du VIH, mais également de la part des populations un attrait de la tenue qui rend vulnérables les forces de sécurité’’, précise-t-elle encore.
Dans les environnements où les policiers travaillent, surtout à l’extérieur, ils ont un pouvoir d’achat élevé, en comparaison avec la population générale et cela les rend encore plus vulnérables.
D’après elle, la raréfaction des ressources et le besoin d’accélération des programmes pour mettre fin à la pandémie du sida fait que le CNLS compte sur la réaffirmation du leadership des chaînes de commandement des sapeurs-pompiers et des forces de police qui sont des cibles stratégiques.
‘’Nous travaillons avec des populations qui sont souvent en marge de la loi et nous avons besoin d’une compréhension de la part des forces de police pour mieux travailler avec cette population clé et ainsi rompre la chaîne de transmission et protéger la population générale’’, a-t-elle confié.