Le médecin-chef de la région médicale de Diourbel, le docteur Balla Mbacké Mboup a déploré, dimanche, l’utilisation des d’autres fins des moustiquaires imprégnées dans une région située dans une zone de prévalence moyennne avec 5 à 15 cas de paludisme enregistrés sur 1000 habitants.
Le médecin-chef de région qui s’entretenait avec l’APS a estimé que cela "relève d’un manque de sensibilisation" avant d’appeler les populations à utiliser à bon escient et à préserver les moustiquaires pour faciliter le renouvellement des stocks.
"Dans nos villages, villes et bourgades, les populations utilisent les moustiquaires pour clôturer les champs, les arbres, les greniers à mil, les cases et parfois des mosquées et de filets pour un terrain de football", a notamment dit Dr Balla Mbacké Mboup.
"Les moustiquaires sont chères et, les partenaires qui ne sont pas des nationaux, dépensent des sommes immenses pour que toutes les populations du Sénégal soient couvertes", a souligné le médecin-chef de région.
Quelque 8 millions 169.326 moustiquaires été distribuées et des milliards de frs CFA mobilisés par l’Etat et ses partenaires pour mettre en place cette stratégie de lutte contre le paludisme qui a eu des résultats concluants, a indiqué Dr Mboup, faisant remarquer qu’aujourd’hui 100% des ménages sont dotés de moustiquaires.
Balla Mbacké Mboup a rappelé que des plans stratégiques pour la prise en charge de la mortalité et la morbidité liées au paludisme ont été déroulés dans les années 1995-2000 dont l’utilisation de la moustiquaire imprégnée à longue durée d’action (MILDA) s’avère être l’une des meilleures formes de stratégie de prévention.
Pour le chef de la région médicale de Diourbel, "les moustiques sont des vecteurs de
plusieurs maladies qu’on observe dans nos contrées dont notamment le paludisme qui est responsable de plusieurs millions de cas et de décès dans le monde".
"Il y’a eu des résultats très probants à l’issue de la mise en œuvre des plans de stratégie de lutte contre le paludisme", a estimé Dr Mboup, informant qu’"entre 2000 et 2016, la morbidité liée au paludisme a baissé de 65% et la mortalité de 70%".
"Actuellement, la prévalence nationale tourne autour de 18%", a-t-il relevé, ajoutant qu’avec "l’avènement des TDR et des ACT, le pourcentage de paludisme dans les consultations générales a baissé".