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Hcct - Bataille pour le contrôle de Dakar: L’AFP mobilise ses troupes autour de BBY
Publié le mardi 23 aout 2016  |  Enquête Plus
Macky
© Présidence par DR
Macky Sall donne le coup d`envoi du dialogue national
Dakar, le 28 mai 2016 - Le président de la République Macky Sall a donné le coup d`envoi du dialogue national. Il a lieu au palais de la République. Photo: Moustapha Niass, président de l`Assemblée nationale




L’Alliance des forces de progrès (AFP) a réitéré, le week-end dernier, son engagement derrière la coalition Benno bokk yaakaar (BBY) pour les prochaines élections des membres du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT). En dépit des divergences notées au sein de la formation politique de Moustapha Niasse, les responsables du parti demeurent optimistes sur le triomphe de BBY à Dakar.

Tout comme le Parti socialiste (PS), l’Alliance des forces de progrès (AFP) n’arrive pas à parler d’une seule voix sur la conduite à adopter aux prochaines élections pour le Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT). Alors que certains caciques progressistes comme le maire des HLM, Pape Babacar Seck, et son camarade de parti, Babacar Mbengue de Hann Bel Air ont décidé de continuer leur compagnonnage avec Khalifa Sall au sein de la coalition Taxawu Dakar, d’autres ont rallié la liste dissidente conduite par Alioune Ndoye et qui se présente sous le label de Benno bokk yaakaar (BBY). Mais cette situation, selon le Dr Malick Diop, n’altère en rien l’unité et la cohésion du parti de Moustapha Niasse.

Face à la presse samedi dernier à Dakar, le porte-parole de l’AFP dit respecter la position de ces maires qu’il qualifie pourtant de ‘’récalcitrants’’. ‘’Si ces maires ont décidé d’aller avec Taxawu Dakar, nous ne pouvons que respecter leur position. Mais l’AFP a des conseillers municipaux dans leurs communes et ces derniers sont des militants qui ont décidé de s’aligner sur la ligne du parti’’, a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : ‘’Nous avons aussi des collectivités locales où nous n’avions pas gagné en 2014, mais où nous avons beaucoup de conseillers municipaux qui vont voter pour la liste BBY.’’

Pour Malick Diop, la décision des maires ‘’récalcitrants’’ d’aller aux élections sous la bannière de Taxawu Dakar ne va pas handicaper la coalition BBY. Celle-ci, à l’en croire, ‘’s’est beaucoup renforcée ces derniers jours’’. ‘’On a enregistré l’adhésion d’autres maires qui étaient sur la liste Taxawu Dakar. S’il y a une augmentation, en termes de conseillers municipaux, c’est bien sur notre liste qui a eu un plus par rapport à l’autre liste’’, a-t-il soutenu. A en croire l’ancien maire du Point E, l’AFP dispose actuellement de plus de conseillers municipaux dans les communes de Dakar. Ce qui place, à ses yeux, son parti en deuxième position en termes de représentativité et de suffrages exprimés dans la capitale sénégalaise. ‘’Tous nos conseillers municipaux ont pour directive de voter la liste de BBY dans les 19 communes de Dakar’’, a-t-il déclaré.

Selon Malick Diop, la décision d’aller aux élections du HCCT avec BBY a été prise de manière collégiale au sein de son parti. ‘’Il n’y a eu aucun diktat au niveau de l’AFP. Nous avons consulté tous nos maires et les secrétaires généraux de communes’’, confie-t-il. Ainsi, sur les personnes investies sur la liste de BBY, l’AFP dispose de deux candidats dont un titulaire et un autre suppléant. Il s’agit respectivement de la vice-présidente du mouvement des femmes du département, Amy Diaba et du leader des jeunes de la Commune de Fass-Gueule Tapée-Colobane, Cheikh Diallo.

‘’Khalifa Sall fait de la politique politicienne’’

De son côté, le maire de Sicap-Liberté accuse Khalifa Sall et Cie de faire de la ‘’politique politicienne’’. Selon Santi Sène Agne, ces derniers ne pensent qu’à leurs propres ambitions politiques et non à l’intérêt général de Dakar. ‘’Nous savons distinguer notre engagement politique de celui citoyen. Depuis le référendum, on n’a pas appelé les maires dakarois autour de la défense de cette ville. Ceux qui crient à l’orthodoxie dans Taxawu Dakar sont les premiers à briser le consensus lorsqu’il se pose au sein de cette coalition’’, charge l’édile.
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