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Amsatou Sow Sidibé plaide une ’’réforme hardie’’ du Code de la famille
Publié le samedi 8 mars 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise




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Le ministre-conseiller chargé des droits humains, le Professeur Amsatou Sow Sidibé, a plaidé, samedi à Dakar, lors d’une manifestation célébrant la journée internationale de la femme, ''une réforme hardie'' du Code de la famille, relevant que celui appliqué au Sénégal est ‘’démodé’’ et ‘’hors saison''.

‘’Le combat pour l’émancipation de la femme est multiforme. Il y a des acquis mais de nombreux défis restent à être relevés (...). Il faut une refonte de ce Code de la famille qui est démodé et hors saison ‘’, a-t-elle dit lors d’une manifestation organisée par la directrice de publication du magazine ‘’Femme’’, Mame Salla Faye.

Introduisant un panel sur le thème ‘’de la parité à la loi sur la nationalité, quels combats restent à mener pour l’émancipation complète de la femme ?’’, le professeur Sidibé a invité les dirigeants sénégalais à ''moderniser le Code de la famill''.

‘’Il faudrait l’adapter en s’inspirant d’autres modèles comme celui du Maroc qui est un pays caractérisé par la diversité sociale où il y a beaucoup de musulmans mais où on a réformé le Code de la famille pour avoir un code plus moderne’’, a indiqué le ministre-conseiller.

Selon lui, ''le Code de la famille est constitué d’idées qui ne doivent plus passer. Le Code de la famille ne doit plus être un code où l’on parle de puissance. La puissance de qui par rapport à qui?’’, a-t-elle ajouté.

Amsatou Sow Sidibé pense également qu’il est important de conserver les acquis parlant de la loi de la parité qui serait menacée jusqu’au sein de l’hémicycle qui l'a votée.’

''Aujourd’hui, il y a la loi sur la parité, sur la nationalité. Mais quand on parle de loi, le premier défi est celui de l’effectivité de l’application’’, a-t-elle dit.

‘’La question qu’on doit se poser est celle de savoir si les lois qui concernent les femmes sont appliquées et bien elles le sont de manière relative. Il y a beaucoup de cas d’ineffectivité des lois, alors que si ont appliquait ce qui existe, la situation des femmes serait beaucoup plus favorable’’, a-t-elle soutenu.

Elle a par ailleurs invité à ''une réflexion sérieuse'' autour de la question sur l’avortement qui selon elle devrait être permise de manière singulière. ‘’Est-ce qu’il ne faudrait pas permettre l’avortement de manière très exceptionnelle, car elle ne doit pas être une pratique régulière sauf en cas d’inceste et de viol’’, a-t-elle plaidé.

Outre la réforme de Code et la révision de loi, le Professeur Amsatou Sow Sidibé a insisté sur la nécessité d’apporter des solutions aux violences dont les femmes sont victimes ainsi qu’un renfermement des capacités de cette couche de la société.

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