La communauté mondiale doit, au moment où elle se félicite des avancées connues par la gent féminine, avoir à l'idée qu'il lui reste encore du chemin à faire, car beaucoup ''de femmes et de filles’’ aspirent toujours à la pleine jouissance de leurs droits, a déclaré le Directeur exécutif du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), Dr Babatunde Osotimehin.
‘'La journée d'aujourd'hui est donc aussi un moment propre à nous engager de nouveau à tenir une fois pour toutes la promesse de l'égalité des sexes, de l'autonomisation des femmes et de la santé sexuelle et procréative, ainsi que des droits y afférents, pour toutes les femmes et filles partout dans le monde'', a notamment dit Dr Babatunde Osotimehin, par ailleurs secrétaire général adjoint de l'ONU, dans un message dont APA a reçu copie.
De grands progrès ont certes été réalisés ces deux dernières décennies dans un certain nombre de domaines, a-t-il affirmé, se réjouissant de ce que ‘'Moins de femmes meurent durant la grossesse et l'accouchement''.
‘'En fait, nous avons réduit la mortalité maternelle de près de 50 %. L'accès des femmes à la planification familiale et aux soins prénatals s'est également amélioré'', a-t-il reconnu, ajoutant que ‘'davantage de femmes ont accès à l'éducation, au travail et à la participation politique''.
De même, il y a plus de filles l'école, une réalité qui expliquent pourquoi les taux de scolarisation primaire avoisient les 90 %, a souligné Dr Babatunde Osotimehin pour qui ‘'Des femmes et des filles instruites peuvent prendre des décisions éclairées concernant leur santé et leur vie'', sans oublier la revendication de leurs droits.
‘'Quand elles (les femmes) occupent un rôle dirigeant, elles peuvent travailler plus efficacement à promouvoir le développement durable, la paix et une bonne gouvernance'', a-t-il indiqué avant de déplorer le fait que ces mêmes femmes et filles ‘'continuent de faire face à des violations de leurs droits fondamentaux, notamment la violence et les pratiques nuisibles''.
‘'Les lois conçues pour protéger leurs droits, là où elles existent, ne sont souvent pas appliquées'', a-t-il déploré, révélant qu'une femme sur trois subit des violences, que des ‘'millions de filles'' risque de subir des mutilations sexuelles.
‘'Chaque jour, renseigne Babatunde, 20 000 filles de moins de 18 ans donnent naissance dans les pays en développement. Dans neuf cas sur 10, ces filles sont mariées ou vivent en concubinage, ce qui traduit le fait que le pourcentage de filles données en mariage avant d'atteindre 18 ans n'a pas beaucoup changé ces dernières années''.
Selon le secrétaire général adjoint de l'ONU, il est temps d'agir si l'ont ne veut voir de telles ‘'inégalités'' dont souffre la gent féminine saper les efforts de développement menés un peu partout dans le monde.
Pour réussir le ‘'nouveau cadre de développement durable'', il est nécessaire de mettre au cœur de cette stratégie ‘'les femmes et les filles les plus marginalisées et vulnérables'', a-t-il préconisé, soulignant que ‘'L'UNFPA est fermement résolu à aider à concrétiser l'égalité des sexes, l'autonomisation des femmes et la santé sexuelle et procréative pour tous, ainsi que les droits y afférents, en mettant l'accent sur les plus marginalisés, en particulier les adolescentes''.