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© aDakar.com par DR
Le Tambour-Major Doudou Ndiaye Rose s`est éteint |
Il est parti un 19 août laissant derrière lui un Sénégal orphelin. Tapha Ndiaye, ses petit-fils, ont commémoré à leur manière, le premier anniversaire du décès de Doudou Ndiaye Rose. Le tambour-major est éternel.
Tapha Ndiaye porte toujours le deuil de son père. Il a commémoré hier le premier anniversaire du décès de son père dont l’œuvre est toujours entretenue par la progéniture à travers le tambour. Quittant la mairie de la Médina, les fils et petits-fils de Doudou Ndiaye Rose ont exécuté une belle procession dans les rues de ce quartier de Dakar. Le cortège, dirigé par lui-même, est passé par la rue 25, où les habitants, du haut de leur balcon, à travers leurs fenêtres, ont pu apprécier le rythme des tambours des Rosettes, les danses des faux-lions, accompagnés des Ndawrabbines, et rejoints plus tard par les majorettes de Kennedy… Aïcha Dème n’aurait manqué ce spectacle pour rien au monde. Même malade, la co-fondatrice du site d’actualité culturelle Agendakar a tenu à être témoin de cette scène. «Doudou Ndiaye Rose était un baobab. C’est quelqu’un qui a su s’enraciner dans sa culture tout en s’ouvrant au monde. L’amenant partout, il a porté haut la culture sénégalaise dans le monde. Je réalise qu’il nous manque beaucoup et j’éprouve aujourd’hui beaucoup d’émotions», dit-elle. Hier, les hommes de culture ont brillé par leur absence. Bamba Ndiaye, maire de la Médina, a accompagné la procession de Tapha Ndiaye Rose. Selon lui, une icône de cette trempe mérite d’être célébrée. Il dit : «Doudou Ndiaye Rose était un grand Médinois. Il était conseiller communal et président de comité culturel à Médina. Sa vie n’a pas été vaine, à travers ses œuvres, l’hymne national et le drapeau du Sénégal ont retenti et flotté partout dans le monde. Quand on parle de pop, on pense à Mickael Jackson, du reggae à Bob Marley, quand on parle de rythme, c’est Doudou Ndiaye Rose. C’est un monument culturel, sa mémoire doit être inscrite en lettres d’or dans nos mémoires. Aussi nous avons baptisé cet endroit (Ndrl : qui fait face à la Rts) la place Doudou Ndiaye Rose.» Bamba Fall salue cette initiative de Tapha Ndiaye. L’intéressé s’explique : «C’est ce qu’aurait voulu mon père. Il nous a éduqués ainsi, c’est comme cela que nous le commémorons. Je me bats pour que le nom de Doudou Ndiaye Rose ne soit pas oublié. J’aimerais que cette date (19 août) soit inscrite dans le calendrier culturel sénégalais. Que ça soit même un festival. Doudou mérite cette date.» Les tambours résonnent. Il est parti. Mais, il reste éternel.
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