Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Contrats sur le gaz et le pétrole: Abdoul Mbaye contre-attaque
Publié le samedi 20 aout 2016  |  Enquête Plus
L`ancien
© Autre presse par DR
L`ancien Premier ministre Abdoul Mbaye a lancé son parti politique




L’ex-premier ministre n’est pas resté longtemps dans les cordes. Après son contrôle judiciaire et sa conférence de presse, le voilà qui passe à l'offensive. Il appelle le chef de l’Etat à faire la lumière sur les contrats de gisements pétroliers et gaziers.

Comme promis à sa conférence de presse du 30 juillet dernier, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye se lâche sur les conditions de passations de contrats concernant les nouveaux gisements de ressources minérales. Pour s’en désoler, le leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) a d’emblée regretté que ses saisines restent sans réponses. Il a tout de même tenu à interpeller le chef de l’Etat à éclairer l’opinion sur les tenants et aboutissants des contrats gaziers et pétroliers. A travers une lettre publiée sur sa page facebook, il exige la publication de toutes les clauses, sans exception, des MOU (Ndlr : protocole d’accord), décrets et contrats d’exploration et de production de pétrole et de gaz déjà signés ou en voie de l’être, afin de respecter les règles de transparence dans la gouvernance des ressources naturelles. (Communiqué du BP de l’ACT n° 4 du 02 juillet 2015).

Le président de l’Act veut également savoir ‘‘s’il existe une prime à la signature des contrats d’exploration et de production et, le cas échéant, en préciser le montant et le récipiendaire’’, déclare-t-il. Des exigences qui ont sanctionné les différents bureaux politiques de cette formation mise sur pied en mai dernier. Abdoul Mbaye invite les autorités qu’‘‘à chaque fois que des cessions de parts ou d’actions ont concerné les structures avec lesquelles les contrats initiaux ont été signés, de préciser les conditions financières de ces transactions et les contreparties dont l’Etat du Sénégal a pu bénéficier au titre du renoncement à ses droits de préemption’’.

De manière plus précise, l’ancien premier ministre a demandé à ce que l’opinion sénégalaise soit éclairée sur un groupe, Tender, et le passif juridique de son propriétaire. Ce dernier est présent au Sénégal dans l’exploration pétrolière et est attributaire de 2 blocs (Saloum et Sénégal Onshore Sud), selon Abdoul Mbaye. Aussi, le communiqué du sixième bureau politique de l’Act, avait-il invité Macky Sall à se prononcer sur ‘‘la condamnation de Monsieur Ovidiu Tender, en juin 2015 par le Tribunal de Bucarest à une peine définitive d’emprisonnement de 12 ans et 7 mois pour fraude et blanchiment d’argent’’.

Aliou Sall et le conseiller personnel

Le jeune frère du président n’est pas épargné par cette demande d’explications que souhaite Abdoul Mbaye. L’ancien PM interpelle le chef de l’Etat, ainsi que le maire de Guédiawaye, sur ce qui s’apparente à un conflit d’intérêts. L’opposant qui dénonce ‘‘la relation particulière existant entre Petro-Tim Ltd et M. Aliou Sall’’, tient à savoir si le Président Macky Sall était ‘‘informé’’ avant son approbation du contrat de recherche et de partage de production d’hydrocarbures avec...Petro-Tim Ltd, Petrosen et l’Etat du Sénégal.

‘‘L’Act estime essentiel que les membres des familles des principaux dirigeants du pays n’aient aucun intérêt direct ou indirect dans la gestion des ressources naturelles du pays’’, assène M. Mbaye. La probable future acquisition des parts du Sénégal par des intérêts privés en cas de cession inquiète également le leader de l’Act. Il soulève des interrogations sur deux projets relativement récents initiés par une seule et même personne, un des ‘‘conseillers personnels’’ du Président : ‘‘la création en Suisse, en mars 2015, de la Société International Trading Oil and Commodities (Suisse) SA, société de négoce des hydrocarbures, et la recherche en 2016 d’un agrément bancaire au Sénégal au profit d’une société créée la même année’’, dénonce-t-il. Sans compter la création de sociétés, pour la circonstance, pour la rétrocession à des vrais opérateurs.
Commentaires