Des femmes handicapées venues des départements de Bignona, Oussouye et Ziguinchor (Sud) ont organisé samedi des panels pour réfléchir sur leur santé sexuelle et reproductive, à l’occasion de la journée internationale dédiée aux femmes.
Les panélistes ont abordé plusieurs autres sous-thèmes dont ‘’Comment les personnes handicapées vivent leur sexualité’’, ''les pratiques sexuelles les plus courantes chez les personnes handicapées’’, ’’quels sont les risques à incidence sexuelle?’’ et ‘’quels sont les modes de transmission et de prévention du VIH/Sida?’’.
La manifestation entre dans le cadre du déroulement du projet intitulé ‘’Access : des services VIH pour un accès universel’’, initié par l’ONG Handicap International et SWAA Sénégal qui a démarré depuis février dernier, a confié Mathias Ondione, l’adjoint au chef du projet.
''Prévu pour durer 3 ans, le projet qui couvre les 5 districts sanitaires de la région de Ziguinchor, a pour cibles les personnes vivant avec un handicap'', a-t-il précisé, en relevant que cette couche vulnérable de la société était laissée en rade dans les stratégies de réponse au VIH.
‘’On pense souvent que ce n’est pas une population sexuellement active. (…) Au regard de leur état, elles peuvent être souvent confrontées à des difficultés liées (à la santé sexuelle et reproductive)’’, a expliqué Mathias Ondione.
''L’objectif du projet, a-t-il fait observer, c’est d’améliorer l’accès des personnes handicapées aux structures de santé dans le cadre de l’audit d’accessibilité physique et communicationnelle qu’ils comptent organiser prochainement''.
Aïcha Diamé, animatrice du projet ‘’Access’’, a noté que l’objectif du projet c’est de rendre accessible l’information adaptée à ces couches vulnérables, à travers l’organisation de plusieurs activités telles que les causeries, des visites à domiciles envers la cible.
Selon elle, les difficultés que rencontrent les femmes handicapées relèvent de stéréotypes selon lesquels elles n’ont pas de vie sexuelle.
‘’De ce fait, elles sont confrontées à des problèmes de prise en charge sanitaire’’, a dit Aïcah Diamé, déplorant l’absence de sensibilisation du personnel des structures de santé sur l’accueil des personnes vivant avec un handicap.
L’animatrice du projet ‘’Access’’ a plaidé pour une sensibilisation plus poussée de la population et une formation du personnel sanitaire pour mieux prendre en charge de manière spécifique et élaguer les barrières communicationnelles envers les personnes vivant avec un handicap.