L’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, a déclaré samedi à Dakar que le combat n’est pas terminé au Mali, invitant les acteurs à ne pas dormir sur leurs lauriers, malgré les avancées notées.
‘’Il ne faut pas dormir sur nos lauriers. Le combat est loin d’être terminé’’, a-t-il dit, en marge d’un forum sur ''le Mali post-crise dans la géopolitique africaine et internationale''.
M. Gadio, des diplomates, des hommes politiques sénégalais et maliens ont été conviés par le Club de réflexion sur le Mali à réfléchir à huis clos sur l’avenir de ce pays.
Pour le directeur de l'Institut panafricain de stratégie (IPS), qui est basé à Dakar, ‘’beaucoup de choses ont été faites au Mali, mais beaucoup de choses restent à faire''.
''Le problème malien va au-delà du Mali et pose le problème du Sahel. Tous les pays de la région du Sahel dont le Sénégal sont concernés par la crise du Mali’’, a-t-il ajouté.
Le Mali, qui vit depuis janvier 2012 une relative instabilité née d’une crise politico-militaire. Cette crise est née du conflit armé opposant dans le nord du pays l'armée régulière de ce pays aux rebelles touaregs du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) et au mouvement salafiste Ansar Dine, alliés à d'autres mouvements islamistes.
Les rebelles avaient réussi à occuper une grande partie de la partie nord du pays. Ils ont tenté d’y installer la loi islamique et une administration autonome après avoir expulsé les représentants de Bamako.
L’intervention militaire française Serval, appuyée par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), la force de l’ONU composée notamment de troupes africaines, a permis de récupérer les zones conquises par les rebelles au début de la crise et de stabiliser de plus en plus le pays.