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Grève des transporteurs: Des passagers débarqués de force à Kaolack
Publié le jeudi 18 aout 2016  |  Agence de Presse Sénégalaise
Baux Maraîchers
© aDakar.com par DF
"Baux Maraîchers": Dakar tient sa nouvelle gare
La nouvelle Gare de Dakar a été inaugurée ce lundi. Cette infrastructure devra permettre de moderniser davantage le transport et de permettre une plus grande mobilité des voyageurs. Construite sur un site de 12 hectares, la gare des "baux maraîchers" a coûté 7,5 milliards de fCFA.




Des passagers ont été débarqués de force de voitures de transport en commun, mercredi, à Kaolack (centre), par des groupes de conducteurs ayant répondu favorablement au mot d’ordre de grève de 48h du Collectif des transporteurs et conducteurs du Sénégal (CTCS), a constaté le correspondant de l’APS.

Les transporteurs grévistes, occupant les grandes artères de la capitale du Saloum, dont la route nationale numéro 1, s’en sont pris à leurs collègues non grévistes, qualifiés de "défaillants", pour manifester leur mécontentement face au refus de ces derniers de respecter le mot d’ordre de grève.

Les grévistes, plus nombreux que les autres, ont obligé les passagers de certains minibus notamment des lignes 7 et 8 à descendre de ces véhicules mis en service dans le cadre du Programme de renouvellement du parc de transport urbain.

D’autres passagers ont été également débarqués de taxis qui les conduisaient, ce qui les a obligés à marcher ou à se rabattre sur les motos "Djakarta" ou autres charrettes.

Décidés à faire observer le mot d’ordre de grève décrété par le Collectif des transporteurs et conducteurs du Sénégal, ils ont mis en place des dispositifs visant à contrarier la circulation conducteurs non favorables à ce mouvement d’humeur.

Du fait de ces blocages, plusieurs conducteurs ont été obligés de se retirer de la circulation.

"Nous ne pouvons pas travailler dans ces conditions, car la sécurité des passagers est menacée et même nos véhicules", a confié à l’APS Abdou Thiam, un taximan qui a fait les frais de la colère des conducteurs grévistes.

Aussi, a-t-il jugé, "sage" de garer son véhicule, pour ne pas se créer d’autres problèmes.

Dans un communiqué reçu de ses services, le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement assurait que "toutes les dispositions" avaient été prises pour assurer la libre circulation des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national, en rapport avec cette grève.

Le texte assurait que "le droit de travailler sera garanti aux transporteurs qui décident de ne pas suivre le mot d’ordre de grève et de poursuivre leurs activités professionnelles, par tous les moyens appropriés".

Le communiqué relève que la plateforme déposée par les grévistes porte sur des revendications en 27 points, parmi lesquels celui portant sur "la saisie par la direction générale des Douanes de véhicules pour fraudes et dépassement de l’âge réglementaire d’importation (8 ans pour les véhicules particuliers et 10 ans pour les véhicules de transport de voyageurs ou de marchandises) a retenu l’attention des transporteurs".

Dans ce cadre, affirment les services du ministère des Transports, quatre rencontres ont été organisées avec ledit Collectif dans le courant du mois d’août, en vue de "trouver une issue favorable à toutes les questions soulevées, y compris celle relative aux véhicules immobilisés par la Douane sénégalaise, pour aboutir à la levée du mot d’ordre de grève".

Mais les syndicats concernés n’ont pas voulu entendre les propositions de sortie de crise aménagées par l’Etat "dans le respect des lois et règlements".

Malgré tout, le ministère chargé des transports et celui chargé du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les institutions, "en concertation étroite avec la Douane", a "décidé fermement qu’une mesure d’indulgence ne peut concerner les cas manifestes de fraudes", le respect des lois et règlements ne pouvant "être sujet à une quelconque transaction".

Le ministère en charge des Transports se dit disponible pour le dialogue en vue de "l’apaisement du climat social", une perspective qui, selon ses services, a conduit le ministre de tutelle, Mansour Elimane Kane, à recevoir, les 30 juin et 1er juillet "tous les partenaires sociaux du secteur des Transports pour la mise en place d’un cadre permanent de concertation dont l’objectif est d’anticiper, de discuter et régler tous les problèmes rencontrés dans le secteur".
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