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Réforme des chambres consulaires: La CAPE tire sur le président de la CNES
Publié le jeudi 18 aout 2016  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
Des opérateurs économiques sénégalais et tunisiens veulent redynamiser leurs relations commerciales
Lundi 31 mars 2014- Une quarantaine d’opérateurs économiques de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT) séjourne à Dakar pour apprécier les possibilités d’investissements au Sénégal et nouer des relations d’affaires avec le privé local. Photo: Mansour Cama, président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES)




Dans le bras de fer qui l’oppose au président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), le président de l’Union nationale des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal (UNCCIAS), Serigne Mboup, peut compter sur la Convergence des acteurs du privé émergent (CAPE). Dans un communiqué parvenu à EnQuête, les animateurs de cette structure accusent Mansour Kama d’être l’instigateur des réformes annoncées pour les chambres de commerce.

Entre Serigne Mboup président de l’Union nationale des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal (UNCCIAS) et Mansour Kama de la CNES, la bataille est lancée. Après une première sortie du président Directeur général de CCBM industries accusant le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) d’être ‘’le principal problème du secteur privé’’, Mansour Kama, par le biais du Conseil d’administration de la CNES, a apporté la réplique. Dans un communiqué, il avait déploré cette sortie du PDG de CCBM. Mais cette fois-ci, c’est la Convergence des acteurs du privé émergent (CAPE) qui revient à la charge pour attaquer le président de la CNES. Dans une déclaration rendue publique, cette organisation qui regroupe de jeunes opérateurs privés se dit ‘’indignée par le manque de courage de Monsieur Kama qui se cache derrière sa bande d’obligés comme il s’était caché derrière la dépouille du Président Lamine Niang pour régler des comptes personnels’’.

D’après la CAPE, Mansour Kama qui a fait plus de 30 ans à la tête de la CNES est dans toutes les structures. Pour preuve, la Convergence des acteurs du privé émergent cite la Sénégalaise des eaux (SDE) où il est le président du Conseil d’administration. De même, il est le président du conseil d’administration de la Banque régionale des marchés (BRM) et président de la Fondation du secteur privé pour l’éducation. ‘’La CAPE demande à Mansour Kama d’éclairer l’opinion sur son implication dans la construction et la gestion de la gare des gros-porteurs, un marché d’intérêt national de 100 milliards et aussi son implication sur l’acquisition des bus de Dakar Dem Dikk et les nombreux projets du PUDC sur lesquels nous comptons revenir car il accapare les marchés au détriment des vrais acteurs économiques, ce qui explique l’échec de toutes ses entreprises’’, chargent ces membres du secteur privé.

‘‘Wax waxeet patronal’’

En outre, la CAPE dit toujours attendre le départ de Mansour Kama de la tête de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES). Dans son communiqué, elle rappelle qu’en 2012, la CNES avait annoncé en grande pompe le départ de M. Kama et l’organisation d’une assemblée générale. ‘’Le privé national et l’opinion attendent toujours, à moins que cela soit du wax waxeet patronal qui ne dit pas son nom’’, ironisent ces jeunes opérateurs privés. Toujours, d’après ces membres de la CAPE, le Sénégal qui reste une grande démocratie à travers le monde ‘’a connu des alternances dans tous les secteurs sauf dans les organisations patronales et dans les organisations commerçantes’’.

‘’Les dirigeants de la CNES et du CNP (Conseil national du patronat sont devenus de véritables mandarins (plus de 20 ans à la tête d’une organisation) qui n’ont plus aucune légitimité pour parler au nom du secteur privé’’, cogne la CAPE. Ainsi, aux dires de ces jeunes acteurs du secteur privé, les dirigeants de ces organisations patronales sont ‘’des fonctionnaires du secteur privé qui se partagent le gâteau de l’argent public comme l’argent du Cosec qui finance leurs organisations. Nous n’accepterons pas que l’avenir du privé, du pays, soit sacrifié à l’autel d’intérêts crypto-personnels’’

Partant de cet état de fait, la CAPE exige de l’Etat que les élections consulaires se tiennent à date échue. ‘’Pour réformer, il faut être légitime. Et ce n’est pas après 30 ans d’immobilisme qu’on s’improvise réformateurs. Oui aux réformes mais pour et par des représentants légitimes du secteur privé’’, soutient la Convergence des acteurs du privé émergent.
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