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Adoption de la loi non consensuelle portant refonte partielle du fichier électoral: Me Ousmane Sèye recadre l’opposition
Publié le mercredi 17 aout 2016  |  Sud Quotidien
Ouverture
© aDakar.com par DF
Ouverture du procès de Hissène Habré
Dakar, le 20 Juillet 2015 - Le procès de l`ancien président tchadien Hissène Habré s`est ouvert, ce matin, à Dakar. L`ancien chef d`État réfugié au Sénégal depuis 1990 est jugé pour "crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture". Photo: Me Ousmane Sèye, avocat




Le Secrétaire général du Front républicain et rapporteur général du pôle de la majorité présidentielle à la commission technique sur la revue du code électoral, apporte la réplique à l’opposition concernant la rupture du consensus électoral de 1992. Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sud fm (privée), dimanche 14 aout dernier, Me Ousmane Sèye a indiqué que le vote de la loi portant refonte partielle du fichier électoral malgré l’absence de consensus n’est pas à regretter.

Après la sortie de l’opposition dénonçant le «forcing» de la majorité à travers le vote de la loi portant refonte partielle du fichier qui marque ainsi, selon elle, la «rupture» du consensus de 1992 autour du fichier électoral, le leader du Front républicain et membre du pôle de la majorité présidentielle à la commission technique sur la revue du Code électoral apporte la réplique. Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sud fm (privée), Me Ousmane Seye dégage en touche les critiques de l’opposition. Mieux, l’ancien allié du régime de Me Wade se dit même étonné par l’attitude de l’opposition qui a toujours «revendiqué la mise à jour du fichier électoral». «L’État a décidé, en lieu et place de la mise à jour et de l’audit, de procéder à une refonte partielle du fichier électoral mais elle (opposition) parle de complot d’État et même de dévolution monarchique», déplore le rapporteur général du pôle de la majorité présidentielle à la commission technique sur la revue du Code électoral.

Poursuivant son propos, l’ancien avocat de l’État du Sénégal dans l’affaire dit des chantiers de Thiès qui avait opposé l’ancien président Abdoulaye Wade et son deuxième Premier ministre Idrissa Seck, recarde ainsi l’opposition. Selon lui, en dépit de l’absence de consensus autour de la refonte partielle du fichier entre la majorité et l’opposition, l’adoption du projet de loi portant refonte partielle du fichier électoral n’est pas à regretter. Pour cause, il estime que la pertinence de cette loi est qu’elle va contribuer à la suppression du stock mort estimé à plus de 3 millions d’électeurs dans le fichier électoral. Mieux, ajoute encore Me Ousmane Seye toujours au micro de notre confrère Baye Omar Gueye de Sud Fm, cette loi va également encadrer le montant de la caution que le ministre de l’intérieur fixe pour les élections présidentielles ou législatives respectivement entre 30 à 50 millions et 10 à 20 millions pour les législatives.

«À la fin des travaux, la synthèse a été faite par l’administration. La commission technique avait à statuer sur douze points consensuellement arrêtés par toutes les parties (société civile, opposition et majorité et l’administration).Sur ces douze points, un accord a été trouvé sur les huit et je dirai même neuf parce que le neuvième point est relatif à la proposition liée à l’encadrement de la caution que le ministre de l’Intérieur doit fixer pour les différentes élections. Dans un premier temps, la majorité avait rejeté cette proposition avant de revenir à de meilleurs sentiments peu avant la fin des travaux en acceptant que dorénavant il y ait un plancher dans lequel le ministre de l’Intérieur fixe le montant de la caution», explique le porte-parole du pôle de la majorité.

Par ailleurs, interpellé en cette veille de l’élection des futurs membres du Haut conseil des collectivités territorial sur l’opportunité de cet organe que d’aucuns considèrent budgétivore, Me Sèye déclare. «La pertinence de cet organe, c’est tout d’abord renforcer la démocratie participative ensuite, on ne peut pas avoir comme base la politique de décentralisation et ne pas avoir une institution qui supervise la politique des territoires».
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