L’organisation de défense des intérêts et protection des droits de l’enfant «Enda Jeunesse Actions», en partenariat avec le centre d’actions et d’éducation en milieu ouvert (AEMO) et le service des actions sociales de Kaolack, a poursuivi en milieu de semaine un atelier de formation destiné aux personnels des gares routières (rabatteurs ou coxeurs), gérants de salles de jeux (babyfoot), et membres d’associations de veuves et orphelins.
En effet, ouvert pour la gestion des cas de maltraitance des enfants, ce séminaire de renforcement de capacité est surtout une manière de doter ces acteurs de la société des arguments nécessaires pour pouvoir interpeller tout enfant en errance dans leurs lieux de travail, et entamer ensuite les procédures conduisant à son éventuelle réinsertion sociale. Autrement dit, le remettre à la disposition des organisations et services ayant le privilège de cette mission.
Le prétexte de cette démarche est surtout de permettre aux futurs initiés de prendre les devants, face à la ruée massive des enfants de la rue vers les capitales régionales. Il faut surtout signaler que depuis l’interdiction de la mendicité à Dakar, la capitale sénégalaise, les supposés maîtres coraniques et leurs protégés se déplacent en masse vers les capitales régionales où ils ne sont pas inquiétés par les nouvelles mesures étatiques.
Dans ces villes de l’intérieur du pays, il est aussi remarqué qu’ils ne se sont pas abstenus de poursuivre leurs opérations de routine, la mendicité. Ainsi, compte tenu de ce phénomène grimpant, le coordonnateur régional de «Enda», Mansour Sow constate qu’il faut couper l’arbre par les racines. Il s’agit d’arrêter les flux migratoires à partir des zones pourvoyeuses et fixer les enfants par des programmes compensatoires durables.