Les députés ont adopté jeudi à l’unanimité et sans débats le projet de loi modifiant la loi du 2 mars 1998 relative à la création, à l’organisation et au fonctionnement des établissements publics de santé.
"L’article 4 du 02 mars 1998 relative à la création, à l’organisation et au fonctionnement des établissements publics de santé dispose que la présidence des conseils d’administration des établissements publics de santé de premier et de second niveau est confiée au président du conseil régional’’, a rappelé la ministre de la santé et de l’action sociale.
Or, avec l’acte 3 de la décentralisation, la région en tant que collectivité locale et subséquemment le conseil régional a été supprimés avec l’adoption de la loi du 28 décembre 2013 portant code général des collectivités locales, modifiée par la loi du 24 avril 2014, a ajouté Awa Marie Coll Seck.
Ainsi, il est apparu nécessaire d’adapter la loi 02 mars 1998 relative à la création, à l’organisation et au fonctionnement des établissements publics de santé, a-t-elle expliqué.
La présidence des conseils d’administration des établissements publics de santé de premier et de second niveau sera désormais gérée par le président du conseil départemental ou le maire de ville exerçant les mêmes compétences, a annoncé la ministre.
La volonté des autorités publiques de renforcer le système de santé et de rapprocher les structures de santé des populations a conduit à l’érection de certains centres de santé en établissements de santé niveau 1, a-t-elle indiqué.
Selon elle, cette loi avait aussi pour objectif de faire participer les autorités locales de la zone d’implantation à la gestion des structures de santé.
Elle précise que les collectivités locales continueront à apporter leur appui financier aux établissements publics de santé.
En commission, des députés ont déploré l’implantation d’abris de fortune autour des établissements de santé notamment à l’hôpital de Pikine. Awa Marie Coll Seck a réitéré son opposition à ces constructions tout en rappelant que la divergence de positions des autorités locales pose problème à ce niveau.