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© aDakar.com par DR
Amadou Dia Bâ, ancien champion d`athlétisme sénégalais |
«Le mental, c’est ce qui manque aux athlètes sénégalais», a déclaré El Hadji Amadou Dia Bâ, seul médaillé d’argent aux Jeux olympiques, de notre pays, à Seoul en 1988. Selon le directeur du Centre régional de développement (CRD/IAAF), les athlètes semblent mettre en avant l’aspect pécuniaire et que l’argent règle tout.
«Nous avons du potentiel au niveau du Sénégal. Ce n’est plus une affaire de moyens, mais c’est l’athlète qui doit aller chercher la performance. Nous partons aux JO pour gagner», a déclaré Dia Bâ, mercredi soir, en marge d’un diner offert par la représentation diplomatique du Sénégal au Brésil, à la délégation sénégalaise.
Prenant l’exemple sur lui, le Lion d’or 1987 et athlète sénégalais du 20ème siècle confie : «Personnellement, j’étais finaliste en 1984. Avant 1988, je me suis battu pour être parmi les cinq premiers au monde. Il n’y avait pas autant de moyens comme c’est le cas actuellement. J’avais juste un challenge personne et l’Etat du Sénégal est venu en appoint ensuite, avec une petite motivation. Ce n’était pas grand chose. J’ai dépensé plus d’argent».
«Mais, poursuit-il, j’étais sûr qu’en remportant une médaille, les portes allaient s’ouvrir pour moi. Je crois que les athlètes doivent avoir cet état d’esprit».
«C’est un problème mental, insiste-t-il à nouveau.Il faut travailler à changer les mentalités de nos athlètes qui attendent tout de l’Etat. Il faut que le Sénégal aille de l’avant. Les footballeurs l’ont montré avec une place de quart de finaliste à la coupe du monde 2002. A notre époque, les Babacar Niang et autres Moussa Fall ont été demi-finalistes aux JO».
«JE NE VAIS TIRER SUR UNE AMBULANCE»
Interpellé sur la situation de l’athlétisme sénégalais qui a présenté deux athlètes à Rio sur invitations, notamment Amy Sène (marteau) et Amadou Ndiaye (400 m haies), El Hadji Amadou Dia Bâ, répond : «Je ne vais pas tirer sur une ambulance. Tout le monde sait que l’athlétisme sénégalais a touché le fond. Nous sommes dans le creux d’une vague. Essayons plutôt de nous battre pour remonter en décrochant les qualifications sur le terrain aussi bien pour les championnats du monde que pour les JO».
«Personnellement, j’essaie de faire de mon mieux aussi bien au niveau du CRD que je dirige, mais aussi en donnant des conseils aux athlètes», conclut-il.
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