«C’est cette traque des responsables du parti démocratique sénégalais (Pds) qui permet de comprendre la position ubuesque du conseil constitutionnel qui, dans son arrêt du 3 mars 2014, déclare que les lois sur l’enrichissement illicite et sur la cour de répression de l’enrichissement illicite sont conformes à la Constitution », renseigne un communiqué du Comité directeur du parti démocratique sénégalais.
Le Sénégal «est en retard sur les pays de la sous région comme le Niger dont la cour constitutionnelle, dans les mêmes circonstances, avait déclaré la loi sur l’enrichissement contraire à la constitution et aux instruments internationaux garantissant un procès équitable ». Le combat judiciaire « va désormais s’internationaliser mais il faut d’ores et déjà se féliciter de la position des organisations de défense des droits de l’homme installées au Sénégal qui condamnent toutes sans exception cette entorse grave à la liberté, ce pouvoir exorbitant donné à l’Etat qui peut poursuivre sans preuve, seulement sur l’injonction du régime politique en place », souligne la source.
Le Pds «poursuivra le combat pour la justice et le droit, pour le respect de la constitution, contre ces juridictions d’exception qui sont des juridictions créées pour atteindre un objectif politique précis ». Il «appelle tous les partis, toutes les organisations de défense des droits de l’homme, tous ceux qui veulent défendre la démocratie au Sénégal, à unir leurs forces pour faire face à ce régime qui ne recule plus devant rien pour accabler et embastiller ses adversaires politiques ».
Le comité Directeur, sur rapport de la Commission des Elections, a « apprécié le nombre important des comités électoraux mis en place dans le pays, et exhorte les responsables et les militants du parti à persévérer dans cette voie et à préparer dès maintenant les investitures dans l’ensemble du pays ». Il «insiste pour que les investitures se fassent dans l’unité et la démocratie, en alliance avec nos alliés de Boolo Taxawu Askan Wi et avec tous les partis et associations qui sont prêts à engager avec nous le combat politique ».
Par ailleurs, le comité directeur a «constaté et regretté les violences dans cette période pré-électorale organisées presque dans tout le pays par l’Apr et ses sbires ». Ces violences ont «tendance à se généraliser progressivement dans tout le pays, avec la tenue des réunions pré-électorales de l’Apr », souligne le communiqué. Et d’ajouter : «Pistolets, gaz lacrymogènes, jets de pierre, couteaux et toutes sortes d’armes sont utilisés dans les réunions politiques de l’Apr, semant partout trouble et désolation »