Rewmi d’Idrissa Seck, ancien Premier ministre d’Abdoulaye Wade, ne prendra pas part à l’élection des membres du Haut conseil des collectivités locales, prévue ce 4 septembre prochain. C’est du moins ce qui ressort du communiqué du Secrétariat national de Rewmi (Snr) tenu hier, mercredi 10 août. Les camarades d’Idy refusent de «participer à une élection qui aboutit à la mise en place d’une institution budgétivore et inutile».
Il ne faut pas compter sur le parti du président du Conseil départemental de Thiès pour l’élection des membres du Haut conseil des collectivités locales. Rewmi ne participera pas à cette élection prévue ce 4 septembre prochain. C’est du moins la décision prise par le Secrétariat national de Rewmi (Snr), qui s’est réuni hier, mercredi 10 Août, sous la présidence du vice-président Dethié Fall.
Dans un communiqué parvenu à Sud Quotidien, les camarades d’Idrissa Seck indiquent avoir pris la décision «d’ignorer purement et simplement cette élection qui n’est que le prolongement du référendum scandaleux de Macky Sall, rejeté par deux Sénégalais sur trois, soit en s’abstenant soit en votant non». Plus acerbes contre cette institution mise en place par le chef de l’Etat, Macky Sall, les partisans de l’ancien Premier ministre d’Abdoulaye Wade révèlent que «le Rewmi ne peut participer à une élection qui aboutit à la mise en place d’une institution budgétivore et inutile». Pour cause, Dethié Fall et cie pensent que «les priorités sont ailleurs plutôt qu’au renforcement des privilèges d’une élite politique». Par conséquent, ils informent que «l’élection des membres du Haut Conseil des Collectivités Locales ne sera ni une occupation ni une préoccupation pour Rewmi».
Dans la même dynamique, et en rapport avec le vote du projet de loi portant refonte partielle du fichier électoral, les camarades d’Idrissa Seck jugent en effet que le régime de Macky Sall est en train de faire du «forcing». Ainsi, «le Snr condamne le forcing du gouvernement sur la question de la refonte partielle du fichier électoral», peut-on lire dans la note. Dans la foulée, le Snr a en outre condamné «les tentatives d’intimidation de M. Ousmane Sonko, le débat malsain sur la nationalité, le limogeage arbitraire de Madame Nafi Ngom Keita et les attaques injustifiées contre l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye». Pour autant de faits, il «exige du régime en place, le respect de l’Etat de droit et des acquis démocratiques».
LES JEUNES DU GP POUR LE BOYCOTT
Les jeunes protégés de Malick Gakou, leader du Grand parti (Gp) , sont contre le scrutin du 4 septembre prochain, devant permettre d’élire les membres du Haut conseil des collectivités territoriales. Dans un communiqué parvenu à Sud Quotidien hier, mercredi 10 août, Malick Guèye, Sg de la Convention nationale des Jeunes du Gp, et compagnie demandent à la direction dudit parti de rejeter toute participation à cette élection, à cause du contexte macroéconomique qui prévaut dans le pays.
Va-t-on vers un boycott du Grand parti (Gp) à l’élection du 4 septembre prochain, devant permettre d’élire les membres du Haut conseil des collectivités territoriales ? En tout cas, les jeunes de cette formation politique de l’ex-numéro 2 de l’Alliance des forces de progrès (Afp), en l’occurrence Malick Gakou, optent pour cette posture.
Dans un communiqué parvenu à Sud Quotidien hier, mercredi 10 août, Malick Guèye, Sg de la Convention nationale des Jeunes du Gp, et compagnie demandent «à la direction du Parti d’être en phase avec les intérêts supérieurs du Peuple sénégalais en rejetant formellement toute participation au scrutin du 4 septembre 2016». Cela, «pour être solidaire au Peuple sénégalais et rester déterminé aux cotés de sa jeunesse afin d’instaurer durablement le Sénégal dans la voie du développement», à leur avis. Dans la foulée, les jeunes du parti appellent en outre «la jeunesse de notre pays à se mobiliser contre cette institution budgétivore et à défendre, par ce biais, son avenir dans les valeurs constitutives de notre Nation».
Comme raisons avancées, les protégés de Malick Gakou pensent que le contexte macroéconomique n’est pas favorable à la mise en place de Haut conseil. En effet, ils trouvent qu’il y a «une crise scolaire récurrente du fait du non-respect des engagements de l’Etat vis-à-vis des syndicats» et que le secteur tertiaire est «fortement dépendant des produits importés». Autre grief soulevé par ces jeunes du Gp, c’est aussi le «fort endettement de l’Etat et le recul de notre pays en matière l’IDH (les Sénégalais deviennent de plus en plus pauvres)».