L’Alliance nationale contre le Sida (ANCS) travaille à la mise en œuvre de stratégies de mobilisation endogène de ressources financières permettant de financer la lutte contre la maladie, a indiqué mercredi à Saint-Louis, Rokhaya Nguer, présidente du Conseil d’administration de la structure.
‘’L’Etat ne peut pas tout faire, et les bailleurs de fonds se retirent de plus en plus. Il nous faut trouver de nouvelles stratégies qui permettent de mobiliser des ressources endogènes’’, a-t-elle déclaré à des journalistes en marge d’une réunion de préparation de la prochaine assemblée générale de l’association.
‘’Nous nous sommes inscrits dans ce cadre en ayant déjà élaboré un document stratégique de mobilisation des ressources que nous sommes en train de mettre en œuvre en le combinant avec d’autres stratégies pour pouvoir mobiliser les ressources’’, a-t-elle expliqué.
A cet égard, l’ANCS compte nouer des partenariats avec les collectivités locales, des organisations de la société civile, des parlementaires et d’autres acteurs dans le cadre de la mobilisation de ces ressources, a fait savoir sa présidente de conseil d’administration.
‘’Nous travaillons depuis deux ans à la mise en place d’une taxe-Sida qui devrait se traduire par un prélèvement annuel de 0,5 à 1 % sur les salaires de travailleurs en guise de contribution à la poursuite de la lutte contre le Sida’’, a rappelé Mme Nguer.
L’adjoint du gouverneur de la région de Saint-Louis en charge du développement, Sahit Fall, et des membres de l’ANCS des régions des Matam, Louga et Saint-Louis ont participé à cette réunion destinée à préparer la prochaine assemblée générale de l’association, prévue en novembre à Dakar.
Au Sénégal, le taux de prévalence du vih-Sida tourne autour de 0,7 %, selon les statistiques officielles. L’ANCS est l’une des organisations de la société civile les plus actives depuis plusieurs années dans la lutte contre la maladie.
Le but de l’ANCS est d’encourager, d’appuyer et de renforcer la participation des ONG, des groupes communautaires, des acteurs de la société civile et du secteur privé dans des activités de santé publique et de promouvoir des actions de prévention de l’infection à vih, lit-on dans son document de présentation.
L’ONG s’active également dans le soutien des personnes vivant avec le vih, leurs familles et les autres couches vulnérables au Sénégal, souligne la même source.