Les clubs européens "ont digéré l’effet CAN" qui impacte moyennement sur leur politique de recrutement, au regard du nombre important de joueurs sénégalais recrutés lors de ce mercato estival, à la veille de la CAN 2017, a soutenu l’ancien joueur et sélectionneur des Lions du Sénégal, Amara Traoré.
"Des clubs et des médias français surtout avaient fait du départ des joueurs africains pour la Coupe d’Afrique des nations un véritable sujet de débat et cela a impacté sur la politique de recrutement des clubs notamment en France", a-t-il fait observer dans un entretien avec l’APS.
"En France, certains clubs, à la veille de chaque CAN, juraient qu’ils ne prendraient plus de joueurs africains au vu du nombre important" d’éléments qu’ils perdaient à la veille de cette compétition, a rappelé Amara Traoré, un ancien sociétaire du FC Metz, du SC Bastia et de Gueugnon.
Cette position est devenue depuis une ’’histoire ancienne’’, les clubs concernés étant désormais en meure de mieux gérer leur effectif, surtout que "souvent, au vu du rapport qualité-prix, ils sont obligés de faire appel à ces footballeurs africains".
Il a salué "la détermination de la CAF", la Confédération africaine de football, qui a refusé de se plier à "certains chantages" sur cette question. "Bravo à la CAF qui a toujours mis en avant les spécificités climatiques africaines", a dit Amara Traoré.
Cela dit, "les clubs vont toujours tenter de mettre la pression sur les joueurs", a indiqué Amara Traoré, rappelant les pressions exercées par West Ham (élite anglaise) sur les internationaux sénégalais Diarra Sakho et Cheikhou Kouyaté à la veille de la CAN 2015.
En 2002, Sedan qui comptait dans ses rangs trois internationaux sénégalais, à savoir Salif Diao, Henri Camara et Moussa Ndiaye, avait de même ’’tout fait" pour retarder leur arrivée en sélection, à défaut de les empêcher d’aller à la CAN.
"Et à la veille de la CAN, Liverpool fera tout pour garder Sadio Mané qui est un joueur majeur de son effectif", a-t-il prévenu, avant de relever toutefois que les clubs anglais "font moins de bruit que leurs homologues français" sur cette question.