Le retrait des enfants de la rue a un écho positif auprès de la Société civile et des partenaires financiers et techniques pour la protection de l’enfant. Ils ont organisé un rassemblement ce samedi pour que «la loi soit appliquée dans toute sa rigueur» pour mener à terme cette opération. Ils ont signé leur engagement à mener le combat pour le retrait définitif des enfants de la rue. «Mendicité des enfants= esclavage moderne, stop à la traite des enfants» ! Tabara Cissé, 11 ans, a délivré un message aux adultes, un message empreint de tristesse. Elle déclare : «Les enfants de la rue sont mal nourris, mal habillés, mal éduqués, non soignés, malades, exposés aux dangers, de grâce la place des enfants, c’est dans les familles, les foyers les écoles, les daaras.» Elle décrit la triste vie de ces mômes laissés à eux-mêmes dans la rue. Khalya Aidara, présidente de l’organisation Les Oliviers, appelle le chef de l’Etat à «ne pas reculer, il faut appliquer cette mesure de façon effective et rigoureuse, la mendicité enfantine est une injustice sociale et en matière d’injustice, on ne négocie pas, on doit appliquer cette mesure là sans négociation et avec vigueur». Mamadou Wane, membre du groupe de travail de la Société civile, des partenaires financiers et techniques pour la protection de l’enfant, durcit le discours : Selon lui, après «la première phase qui est une phase pédagogique», l’Etat doit sévir contre les contrevenants à la loi. Il soutient que l’heure n’est plus au dialogue. Il dit : «Il faut maintenant une phase d’application de la loi parce qu’il faut utiliser la répression pour faire passer l’intérêt, si aujourd’hui, on voit des enfants revenir c’est parce qu’on n’a pas encore attaqué le phénomène de façon radicale.» Le sous-préfet de Dakar Plateau, Djiby Diallo, le général Mansour Seck, Alioune Tine, le maire de la Médina, Bamba Fall, le chanteur Idrissa Diop, le député Aminata Diallo, l’artiste Kalidou Kassé ont décidé de mettre leur énergie au service des enfants. Ils ont promis de faire disparaître ce phénomène qui donne à Dakar une image hideuse.