L’inspection régionale des Eaux et forêts (IREF) de Tambacounda (est) s’est fixée pour objectif cette année de faire passer de 400.000 à 500000 sa production de plants, a annoncé dimanche son responsable, le colonel Pape Assane Ndiour.
De 400.000 plants produits dans 42 pépinières, l’inspection veut arriver à 500.000 plants, a-t-il indiqué lors de la Journée de l’arbre célébrée à Tambacounda dans la commune rurale de Koulor.
La cérémonie de commémoration de cette 33-ème édition, avec comme arbre parrain le vène (wêne en wolof, bane en sérère et bani en pulaar), a été lancée par l’adjointe au gouverneur, Awa Ndiaye Diop.
Le vène, de son nom scientifique pterocarpus erinaceus, "un arbre polyvalent" aux "innombrables vertus", est prisé pour ses vertus antimicrobiennes et anti-oxydantes, outre la qualité de son bois d’œuvre et de son combustible, a dit l’inspecteur régional des eaux et forêts.
D’une hauteur de 8 à 15 mètres, avec un diamètre pouvant atteindre un mètre, ses feuilles sont aussi utilisées comme fourrage.
Son essence est "particulièrement ciblée par les exploitants clandestins et demeure fortement éprouvée dans les régions de Tambacounda, Kaffrine, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor", a noté Pape Assane Ndiour.
Une proposition portant sur des mesures de restriction de l’exportation de cette espèce sera examinée lors de la 17-ème session de la prochaine conférence des parties (Cop17), du 24 septembre au 5 octobre 2016, a-t-il annoncé.
Le choix de Koulor pour abriter l’édition 2016 s’explique par le fait que la zone est frappée par les feux de brousse, liés à la transhumance, et par l’exploitation clandestine.
Ce à quoi s’ajoutent les changements climatiques, les ruissellements intenses, la baisse de la pluviométrie, etc., Koulor abritant une forêt aménagée de 48.729 ha, dont 9515 réalisées cette année, sur demande du maire de la commune, a rapporté le responsable des eaux et forêts.
Le responsable des jeunes, Abass Ndao, a invité ses camarades au reboisement, afin de retourner à la forêt ce qu’elle donne comme profits, dont l’ombrage et les revenus.
Il a sollicité des autorités des moyens et l’organisation de sessions de formation, qui permettraient aux jeunes d’accomplir cette mission.
Le chef du village Ibrahima Diop avait auparavant formulé la même demande d’appui pour lutter contre la déforestation qui menace la contrée qui compte 114 villages et 18 hameaux.
Sur les 8.500 producteurs locaux recensés dans la région, 6.830 ont déjà été formés, dont 30% de femmes.
Si l’on en croit le colonel Ndiour limiter le front agricole "avance à grand pas dans la zone", même si la région de Tambacounda peut compter sur 14 forêts aménagées couvrant 530.000 hectares et touchant 620 villages et 20 communes.
Pape Assane Ndiour s’est félicité de ce que les efforts conjugués des forces de sécurité patrouillant régulièrement, ont permis d’atténuer considérablement le mal de l’exploitation clandestine dans la région de Tambacounda.