Le directeur régional de la Banque islamique de développement (BID), Musa Sillah, a déploré, jeudi, à Dakar, le faible taux de décaissement, de l’ordre de 19%, des financements accordés au Sénégal par son institution.
"Le taux de décaissement actuel du portefeuille qui s’élève à 19%, après trois années d’exécution en moyenne" des projets et programmes financés par la BID au Sénégal, "nous interpelle", a-t-il dit lors de la revue annuelle de coopération entre les deux parties.
Le directeur régional de la BID a souhaité l’accélération de la mise en œuvre des projets en cours pour la réalisation des projets retenus, dans le domaine des infrastructures d’énergie, du transport, entre autres.
En 40 ans de présence au Sénégal, la BID a approuvé pour le compte du Sénégal plus de 1408 milliards de francs CFA, a indiqué Musa Sillah.
Cette institution vient par exemple d’accorder, dimanche dernier, deux financements portant sur la réalisation d’un Train express régional (TER) et la mise en œuvre Projet d’alphabétisation er d’apprentissage de métiers pour la lutte contre la pauvreté (PALAM), pour 197 et 12 milliards de francs CFA respectivement.
Le ministre sénégalais de l’Economie, des Finances et du Plan a déclaré regretter les "lourdeurs" et lenteurs dans les procédures de passation des marchés aussi bien du côté de la BID que du côté du Sénégal.
Mais il a précisé que la BID avait respecté les engagements qu’elle avait pris vis-à-vis du Sénégal lors du Groupe consultatif tenu à Paris en février 2014, ses financements accordés dépassant les promesses formulées à cette occasion.
Sur un plan général, le portefeuille actif de la BID au Sénégal est constitué de 24 projets (36 opérations) pour un financement total de 648 milliards de francs CFA, selon Amadou Bâ.