Les entrepreneurs et les porteurs de projets de la région de Tambacounda (est) ont été invités, jeudi, lors d’un CRD à prendre part au Concours national de business plan, organisé par l’Agence de développement et l’encadrement des Petites et moyennes entreprises (ADPME) à l’intention des citoyens vivant au Sénégal ou à l’étranger.
Le concours de 2016 est le premier des quatre éditions prévues sur quatre ans, et financées par la Banque mondiale à hauteur de 2,5 milliards de francs CFA, a expliqué Diariétou Youm, chargée de la création de projets à l’ADPME, lors d’un CRD au conseil départemental de Tambacounda.
Cette rencontre s’inscrit dans une pré-campagne qui a démarré samedi et doit se poursuivre jusqu’à lundi pour parcourir les 14 régions, afin de vulgariser ce concours de business plan.
Ce CRD se déroulait en même temps que celui de Diourbel, après ceux de Matam, Louga, Saint-Louis, Kaffrine, Ziguinchor et Kédougou.
Ceux de Fatick et Kolda se tiennent vendredi, avant que Dakar ne ferme la pré-campagne, lundi, a indiqué Khardiata Ndiaye Diack qui conduisait la mission de l’ADPME.
Parallèlement à ce CRD, 100 jeunes de Tambacounda sont formés à l’élaboration de business plan, lors d’une pause créative organisée à la chambre de commerce de Tambacounda.
Trente pauses créatives ont été organisées dans les régions visitées durant les dernières 72 heures, auxquelles ont participé 1500 jeunes, a-t-elle dit.
Le concours vise à toucher par la communication 10.000 entrepreneurs potentiels à travers le pays et la diaspora, pour la formation en business plan.
Il s’agira d’identifier 1.000 idées de projets, de former et de coacher 700 postulants qui seront accompagnés pour réaliser leurs projets.
Sur ces 700, 150 lauréats seront primés au bout du compte, lesquels bénéficieront de l’encadrements de 150 parrains et autant de mentors, a dit Diariétou Youm.
Cette compétition qui s’adresse aux dirigeants d’entreprise et aux porteurs de projets vivant au Sénégal et dans la diaspora, cherche à ‘’accélérer la croissance et la création d’emplois’’, indiquent les organisateurs.
Cela, à travers un renforcement de l’innovation, de la créativité, ainsi que la proposition de solutions à impact immédiat et durable.
Toute personne de nationalité sénégalaise, âgée de 18 à 50 ans, peut s’inscrire du 12 août au 12 septembre, avant la présélection prévue du 13 au 29 septembre. Les 700 jeunes retenus devront être formés du 17 au 21 octobre.
Les postulants devront déposer leur business plan du 21 octobre au 14 novembre, avant la proclamation des résultats le 23 décembre et la remise des prix le 28 de ce mois.
Les prix en jeu peuvent atteindre les 25 millions de francs CFA, indiquent les organisateurs.
Outre la possibilité de s’inscrire en ligne sur une plateforme dédiée – www.businessacademy.sn -, qui sera active à partir du 12 août, il est possible aussi de le faire à la chambre du commerce de Tambacounda.
Répondant aux préoccupations relatives au besoin d’accompagnement des jeunes de la région, Mme Diack a noté que les postulants n’ont pas besoin d’études trop approfondies.
Ils devront répondre à des questions précises portant sur ce qu’ils veulent faire. ‘’A force de trop materner les entrepreneurs, on risque de perdre l’idée d’entrepreneur ‘’, a-t-elle noté, expliquant que l’entrepreneur doit être mis en face des contraintes de l’entrepreneuriat, car il est appelé à toujours chercher des solutions.
Ce premier concours vise à faire la ‘’cartographie des idées de projet’’ sur l’ensemble du territoire, qui sera présentée au chef de l’Etat Macky Sall, parrain de cette première édition, a expliqué Mme Diack.
Les participants à la réunion, dont des chefs de service, ont insisté sur l’enclavement, les problèmes de connexion à Internet et les disparités entre Dakar et les régions, lesquelles risquent de mettre à mal le principe d’équité eu égards aux chances des candidats à ce concours.
Certains ont d’ailleurs suggéré un territorialisation du concours, afin qu’il y ait un projet primé dans chaque région et de favoriser l’émulation au niveau local. Une idée ‘’pertinente’’, qui pourrait être explorée lors de la deuxième édition, selon José Ndione, chargé du transfert de technologie à l’ADPME.
Il a été retenu la tenue de CDD pour relayer l’information dans les départements, mais aussi d’installer des points d’inscription dans les conseils départementaux et les mairies disposant d’un bon débit de connexion, afin de relever le niveau de participation, a dit Awa Ndiaye Diop, adjointe au gouverneur, qui présidait la rencontre.
En outre, un comité technique composé de divers services techniques, sera mis sur pied, afin d’accompagner les postulants, en fonction de leur domaine d’intervention, a-t-elle ajouté.