Le président de la République, Macky Sall, a procédé hier, mercredi 3 août, au lancement officiel du Recensement général des entreprises (Rge). Au cours de cette cérémonie, le chef de l’Etat a fait part de son engagement à faire en sorte que le Sénégal puisse se passer de l’aide publique au développement.
«Mon ambition la plus grande, c’est de faire en sorte que le Sénégal, d’ici 5 ans, puisse se passer de l’aide publique». Ces propos sont du président de la République, Macky Sall, qui présidait hier, mercredi 3 août, la cérémonie officielle de lancement du Recensement général des entreprises (Rge) du Sénégal. «C’est un engagement politique fort de pousser les Sénégalais à travailler davantage afin que notre pays, dans un horizon proche, puisse se départir de cette aide. Si nous travaillons bien, nous devons pouvoir assumer le financement de notre économie», assure-t-il. Poursuivant son argumentaire, le chef de l’Etat indique qu’«il faut qu’on ait confiance en nous et cesse de tendre la main. Nous avons bénéficié de cette aide durant prés de 60 ans. Maintenant, il est temps qu’on vole de nos propres ailes. Nous disposons des moyens et des compétences pour y parvenir. C’est seulement la volonté qui compte. Si on n’a pas d’autonomie économique, on ne peut pas être libre».
Revenant sur l’importance du Recensement général des entreprises, Macky Sall soutient qu’«il est urgent de changer les bases de calcul des données de notre Pib (Produit intérieur brut, ndlr) mais également les bases de calcul de l’évolution de la croissance économique. Ce sont les entreprises qui créent la richesse dans une économie comme la notre, d’où l’importance d’une connaissance plus exacte de la nomenclature de ces entreprises».
Selon lui, en l’état actuel de notre système d’information statistique, le Recensement général des entreprises est une opération structurante. Parce que, estime-t-il, un système d’information statistique performant constitue une base fiable sur laquelle on peut bâtir des politiques publiques qui sont dûment renseignées. «Nous devons, dans le cadre de la mise en œuvre du Pse (Plan Sénégal émergent, ndlr), nous imposer de nouveaux paradigmes pour appréhender l’évolution la plus récente de notre économie. Et, cela nécessite une réactualisation permanente de l’information et une pondération conséquente de ces évolutions constatées», laisse-t-il entendre. Pour finir, il invite tous les acteurs socioéconomiques à s’impliquer pleinement dans cette opération destinée à faciliter la vie de l’entreprise sénégalaise.