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Mobilisation des recettes: La douane redynamise son dispositif informatique

Publié le vendredi 5 aout 2016 | Sud Quotidien

© aDakar.com par DR
Pape Ousmane Gueye directeur général de la Douane

Les plateformes informatiques de l’administration douanière sénégalaise ont fait, hier, mercredi 3 août, à Dakar, l’objet d’un échange entre douaniers et opérateurs privés, en vue de les redynamiser. Et cela pour l’atteinte des recettes douanières chiffrées à 605 milliards de francs CFA au compte de l’année 2016.

L’administration douanière sénégalaise et les opérateurs économiques ont eu droit hier, mercredi 3 août, à un séminaire de partage et de sensibilisation sur les innovations des plateformes informatiques douanières. Une rencontre portant essentiellement sur la dématérialisation des procédures douanières et administratives. Elle se veut un cadre d’information, de sensibilisation en vue d’une mobilisation de toutes les parties prenantes pour leur présenter toutes les innovations qui ont été apportées dans l’automatisation des procédures douanières et administratives et ainsi recueillir les idées et suggestions pour la bonne marche du dispositif informatique.

Mamadou Makhtar Diagne, directeur de l’appui au secteur privé dira: «La prise en charge du développement économique et social par le secteur privé fort est au centre des préoccupations de l’Etat du Sénégal. Lequel s’emploie à mettre en place les dispositifs adéquats pour une implication accrue du secteur privé national dans la dynamique d’émergence».

A sa suite, Pape Ousmane Guèye, directeur général de la douane de souligner: «Cette démarche participative est certes difficile parfois même périlleuse, mais je reste persuadé, qu’avec l’engagement de toutes les parties prenantes, nous parviendrons à relever les défis majeurs auxquels notre administration est confrontée dans sa marche résolue vers la performance». Par conséquent, «l’opportunité du présent séminaire de partage devra être saisie notamment par les agents des douanes pour une meilleure appropriation des outils de modernisation afin de permettre à la douane sénégalaise d’atteindre les objectifs de recettes», a-t-il poursuivi.

Et pour ce faire, ajoute-t-il: «L’administration ne ménagera aucun effort pour accompagner son personnel dans ce processus d’appropriation des innovations applicatives, de même qu’à nos collaborateurs qui ne cessent de nous accompagner dans cette dynamique inexorable de modernisation de nos outils».

PAPE OUSMANE GUEYE, SUR LES FRAUDEURS

Interrogé en marge de l’ouverture du séminaire sur la lutte contre la fraude, Pape Ousmane Guèye, Dg de la douane déclare: «Nous sommes déterminés à y faire face. Cela fait partie de nos principales misions et sur ce terrain-là aussi, nous réalisons et dépassons même nos attentes et nos objectifs». Il ajoute: «Chaque jour, nous découvrons aussi des nouveaux modes opératoires. L’actualité récente parle de bus que les douanes auraient saisi et qu’il y a des tracasseries». Sur ce, il dira: «En réalité, il n’en est rien. C’est un travail de tous les jours que les douanes font. Nous avons été informés par diverses sources qu’il y a des chaines de fraudes qui utilisent la procédure du transit chez nous. Les transits sont des marchandises qui sont importées pour entrer au Sénégal et qui utilisent simplement notre territoire comme point de passage, et non un point de chute. Leur point de destination étant un tiers pays, et ce pays peut être la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau, le Mali, et même la Mauritanie. Et c’est ce que certains font, ils viennent régulièrement pour déclarer au transit des marchandises qui en principes ne paient pas le droit chez nous et qui parfois même par la réglementation ne peuvent même pas être dédouanées chez nous parce que, c’est le cas des véhicules usagers». Et d’ajouter : «Ceux qui sont pris sont en train de payer. Avant-hier, nous avons pris quelqu’un qui a trafiqué 3 bus et il a payé 20 millions de F cfa. Pour nous, il n’y a aucun problème sur ce terrain-là, il y a des fraudeurs que nous prenons, que nous verbalisons conformément aux textes, aux lois et règlements qui organisent notre travail».
Pour masquer leur forfaiture, explique le Dg: «ils lèvent les déclarations de transit, ils sont dispensés d’espace au lieu que ces marchandises se retrouvent dans les bureaux de sortie, elles se retrouvent dans des villes de l’intérieur avec de fausses plaques d’immatriculations. Les douanes avec les services de renseignement arrivent à débusquer cette fraude et nous sévissons».