Deux projets de loi ont fait l’objet de discussions hier à l’Assemblée nationale à l’ouverture de la session extraordinaire 2016. Pour Thierno Bocoum, du parti Rewmi, la loi portant sur la refonte partielle des listes électorales «est un forcing car il n’y a jamais eu de consensus».
Le projet de loi numéro 21-2016 relatif à la refonte partielle des listes électorales n’enchante guère l’opposition. Thierno Bocoum soutient que même s’il ya eu des discussions avec l’opposition, cette dernière n’était pas d’accord sur certains points. «Il n’y a pas eu de consensus, il ne faut pas faire croire aux gens qu’il y en a. Comment peut-on, face à cette question si importante, qui concerne l’élection, faire un forcing et venir avec un projet de loi qui n’est que l’inspiration de la volonté du président de la République. Mettre en avant des considérations politiciennes, c’est inacceptable», s’indigne M. Bocoum, qui rappelle que, le ministre de l’Intérieur avait déposé bien avant, un projet de réforme partielle sans au préalable discuter avec les partis de l’opposition. «Ce que nous nous avions refusé et vous vous êtes rendus compte qu’ils avaient retiré le projet, c’’est le même qui est revenu, alors que ce qu’on a constaté malheureusement, c’est que rien n’a changé», explique-t-il.
Le compagnon d’Idrissa Seck pense donc que tout cela est une stratégie pour mettre en avant une possibilité de radiation d’électeurs qui ne se seraient pas déplacés pour confirmer leur inscription. «On ne peut pas avant qu’on arrive aux élections, mettre des techniques ou des stratégies pour pouvoir gagner à l’avance», concluera-t-il.