La conférence de presse donnée la veille par Seydou Gueye, fait ce jeudi la une des quotidiens sénégalais qui titrent sur plusieurs points abordés par le ministre porte-parole du Gouvernement, notamment les affaires Nafy Ngom Keita et Ousmane Sonko, respectivement ex présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) et inspecteur des impôts et domaines.
''Après les responsables de l’APR : L’état porte l’estocade à Nafi Ngom’’, affiche en manchette Le Populaire, faisant référence à la sortie du porte-parole du Gouvernement contre l’ex présidente de l’OFNAC.
Citant Seydou Guéye, Le Populaire note que ‘’Les autorités accusent Nafi Ngom Keita d’avoir joui des avantages attachés à sa fonction et de 8 mois de salaire dès sa nomination et de vouloir remettre en cause le décret qui lui a accordé ses faveurs’’.
A celle qui veut saisir la justice pour protester contre son limogeage à la tête de l’OFNAC, Le Populaire souligne, citant toujours le ministre porte-parole, que ‘’Le Gouvernement lui reproche d’avoir organisé des fuites de courriers et de dossiers en instruction dans la presse’’.
Sur la même affaire relative à la conférence de presse de Seydou Gueye, d’autres journaux en parlent à la une, à l’image de La Tribune (‘’Nafi Ngom a violé l’obligation de réserve’’), du Le Témoin (‘’Nafi Ngom remise à sa place’’), de Sud Quotidien (‘’Les précisions de Seydou Gueye’’), du Le Quotidien (Nafy Ngom Keita : Première dame controversée’’- Dès sa nomination, elle a joui des avantages liés à son poste’’) et de L’Observateur (‘’Elle a violé le secret professionnel’’).
Malgré ces charges du ministre porte-parole, l’ex présidente de l’OFNAC ne continue pas moins son combat contre son limogeage et selon La Tribune, elle a déclaré à ses proches ‘’Pourquoi j’ai saisi la Cour suprême''.
La raison relèverait d’une ‘’question de principe pour la postérité’’, écrit en page intérieure le journal non sans souligner que Nafi Ngom Keita ne se fait pourtant ‘’pas d’illusions sur la suite qui sera donnée’’ à sa saisine de la Cour suprême pour ‘’excès de pouvoir’’ du chef de l’Etat.
En attendant, elle peut trouver du réconfort dans la lettre du khalife général des mourides qui, selon Direct Info, lui a notamment dit : ‘’Reste dans la voie de la vérité – Tu as mes prières’’.
Menant lui aussi un combat contre l’Etat après avoir été suspendu de ses fonctions, Ousmane Sonko, l’inspecteur principal des impôts et domaines, déclare dans La Tribune : ‘’ Je vais porter plainte pour déni d’administration’’. D’après le journal, la personne visée par Sonko serait le Directeur général des impôts et domaines, Cheikh Ahmed Tidiane Bâ.
Ce dernier, écrit La Tribune, ‘’serait complice de non reversement des 90 milliards FCFA qu’Aliou Sall (petit-frère du chef de l’Etat) doit au fisc sénégalais dans le cadre de la manifestation de licence de cession entre Petro Tim et Timis Corporate de Frank Timis’’.